Je sais que peu de monde ne se penche AUJOURDHUI sur les passages philosophiques des « PENSEES » de BLAISE PASCAL profondément nihilistes sur notre condition humaine ; les gens préfèrent les philosophes épris de politique et d’image ( BHL/ONFRAY/FINKIELKRAUT etc….)…..Mais après tout j’ai le droit de dire pourquoi je vais le mêler à une discussion sur le MUR DE PLANCK !…..Mon développement ne sera pas un exemple d’anachronisme ou de dischronologie personnelle …..
J’ai déjà expliqué ailleurs que , dans son temps , ce sont peut-être les inventions de la lunette astronomique et du microscope ( 1590) qui avaient fait lever , chez lui les images des deux "gouffres" de l'infiniment grand et de l'infiniment petit …..et provoqué cet effroi de l’homme perdu , voire écrasé entre deux abimes infinis …..Il me vient alors l’idée d’interroger mes lecteurs sur leurs sentiments aujourd’hui à ce sujet !
« Croyez-vous que la SCIENCE et particulièrement la Physique et la Cosmologie vous aient apporté à ce jour une réponse complète à l’interrogation de BLAISE PASCAL ? Croyez-vous que le BIG BANG la Relativité et la Mécanique quantique en constituent des éléments suffisants …. » ?.
Ai – je le droit de dire que je n’en suis pas satisfait et que je m’interroge déjà sur les sens souvent erronés attribués a l’expression « MUR DE PLANCK » ? Pour moi ,ce n’est pas le zéro !Ce n’est qu’une barrière découlant de nos éléments de connaissance actuels . Ni la Relativité , ni la mécanique quantique ne peuvent nous secourir si l’on cherche à passer au-delà ….
Certains ( HAWKING- TUROK avec leur « instanton » )ont voulu proposer qu’en dessous du temps de PLANCK (5,4 .10-44 seconde) le temps ne pouvait plus s’exprimer que par des unités imaginaires ou complexes …. Ou encore qu’en dessous d’une longueur aussi petite que 1,6 . 10-35 mètre tout diamètre de Corde devenait impossible …..etc.
Des lecteurs septiques auraient alors le droit de m’ interroger : « Ou vas tu situer OLIVIER , l’échelle subquantique ( si tant est qu’elle existe ) ?Est –ce dans un espace encore plus petit , au-delà du MUR de PLANCK ? Et comment les propriétés vont-elles se manifester si la mesure physique nous est interdite ? ».D ‘autres posent la question en termes de temps et le mur nous séparerait de ce qui se produisait avant le temps de PLANCK , par exemple au big bang….
« Est –ce de là , à l'échelle subplanckienne , que proviendraient les distorsions de l’espace –temps , les « spasmes quantiques » qui règneraient alors ???? Est-ce de là que proviennent les fluctuations invoquées par LINDE , ou HEISENBERG ETC « ….Est ce de là SURTOUT que provient l’interaction gravitationnelle et peut-être l’intrication de deux particules ?
Je vais répondre brièvement et pour moi-même : je ne sais où situer la cause de l’interaction gravitationnelle G ,si faible devant les 3 autres ….Et quelle échelle d’origine , elle pourrait définir …Certains auteurs proposent d’autres types de solutions subquantiques …. DOMINIQUE MAREAU par exemple …
Par ailleurs je n’ignore pas qu’ il faut introduire les nombres complexes ou imaginaires pour certains traitements de physique quantique ( interférences optiques ou électricité ou phénomènes avec phases multiples etc….. ) Mais je n’en fais pas un fromage ! Dans tout cela il ne faut pas se leurrer: le passage au temps imaginaire n’est qu’une astuce mathématique pour pouvoir mieux faire des calculs… Je ne vois en aucun cas qu’on puisse lui associer d'interprétation physique……Alors le subquantique n’est pas dans le territoire ENCORE PLUS PETIT au-delà du mur de PLANCK : il reste dans l’échelle quantique …Et pour parler en images , c’est un « tiroir » du meuble de la mécanique quantique !
Mais je n’ignore pas bien entendu que 1,6 . 10-35 mètre ça reste phénoménalement immense devant 1,6 . 10-500 mètre…. et que 5,4 .10-44 seconde c’est une immensité de durée devant 5,4 .10-500 seconde …Nos unités ne font là que traduire le symbole de la relativité des échelles de la Réalité ou des Mathématiques!..Il reste alors à savoir si lorsque BLAISE PASCAL voyait des « cirons » de taille différente a toutes les échelles, le mathématicien de l’imaginaire ne primait chez lui devant le physicien du concret ……