COP 21 /PARIS 2015 / MEDITATION N°2 (United States ...or may be elsewhere!)
Vous avez vu chers lecteurs que le citoyen américain (ou franco-americain ) de PRINCETON auquel j’ai essayé hier de tirer les vers du nez n’a pas semblé très concerné …… Pourquoi ?
Il est évident que le train- train quotidien ne laisse pas nécessairement apparaitre ICI des signes d’un changement climatique visible « comme le nez dans la figure »…. Mais parlons alors à des responsables plus concernés par une prévision à moyen terme ou à long terme ….. Que craignent-ils ? C’est de cela que j’avais parlé à ma conférence ici ,il y a deux ans ………
1 – La prévision précise du calendrier de l’épuisement des ressources primaires des USA ET DU MONDE est malaisée :
1 –a/Dans le cas des énergies fossiles : nous sommes capables d’aller chercher des ressources moins accessibles, comme les gaz de schiste, les pétroles de roche-mère, les pétroles de haute –mer voire même de revenir à l’ hydrogénation de la houille et donc à des carburants à base de charbon , de gaz et de bio masse accélérée etc. .A ceci il faut ajouter les manipulations politiques ou spéculatives des entreprises –majors et des pays possesseurs de gisements qui tiennent à la fois à garder clientèles fidèles et à vendre au meilleur prix et le plus longtemps possible …..
1-b/ Nous serons de toutes façons toujours rattrapés par les limites physiques de la planète concernant toutes une collection de minerais et de métaux de plus en plus nécessaires à la high-tech que nous nous ventons pourtant d’être en train de déployer …….
Il va donc falloir injecter de plus en plus de technologies et de matières premières pour récupérer une énergie de moins en moins accessible, et dépenser de plus en plus d’énergie pour aller chercher des produits de départ qui se raréfieront. Cela se fera au prix d’une fuite en avant. Les nouvelles solutions seront plus exigeantes …
Philippe Bihouix parle d’un « extractivisme forcené qui va continuer à abîmer de manière irréversible, et à un rythme accéléré, notre planète. »… Mais bien avant lui J.Y Cousteau avait montré que la destinée de la Terre pourrait s averer semblable à celle de l’ile de PAQUES où la rivalité de consommation entre les groupes avait d’abord amené la disparition des forêts , puis des animaux , puis de tous moyens de production puis même le cannibalisme et la disparition de la civilisation RAPANUI !Sinistre prophétie.......
2- / Il n’apparait pas que la sobriété fasse d’ores et déjà partie de la mentalité actuelle de l’homme américain , européen ou surtout celui appartenant à des pays dits développés….. Que voyons nous actuellement en train de se développer ? Tout ce qui est en train d’envahir notre quotidien , ce sont, les voyages inter continents avions ou par paquebots géants à multi containers ou à supercroisières , les transports nationaux à trains grande vitesse ou par big trucks , les végétaux et fruits importés d’autres continents ou même hémisphères , l’électronique grand public ,les puces RFID , le BIGDATA ou les nanotechnologies, etc ……..L’affaire Wolfwaggen ne diminue l’attrait des grosses voitures que par l’annonce du trucage informatique qui y fut introduit …… Croyez-vous que cela diminuera l attrait des américains pour leurs 4-4 ou leurs pick-up ???? Et fut- ce d’un seul cm la longueur de leurs voitures … ??
A suivre
Commentaires présentés par l auteur
par l'analyse des pollens présents que le territoire volcanique de l'île de Pâques
abritait jadis des bois abondants. Alors pourquoi à l'arrivée du navigateur hollandais
Jacob Roggeveen en 1722, l'île était-elle nue de toute végétation ? Et pourquoi son
peuple devenu primitif, cannibale, s'était-il épuisé ainsi, lui, qui à l'apogée de son
existence comptait sept mille âmes ?
La surexploitation est, bien que controversée, l'explication la plus plausible. En effet, il
fallut raser les bois pour construire des maisons où s'abriter, confectionner des
pirogues pour la pêche, aménager les clairières nécessaires à l'agriculture. Une
agriculture très handicapée par le climat subtropical chaud et humide, les Rapa nui
cultivaient essentiellement de la patate douce et élevaient des poulets. Ce mode de
vie pastoral propice aux exaltations religieuses, les amena à fabriquer les célèbres
Moaïs. Ces bustes gigantesques, taillés dans la roche, pouvant atteindre dix mètres de
hauteur et peser jusqu'à soixante quinze tonnes. Pour ériger ces quelques huit cents
pièces les Rapa nui les déplaçaient sur des troncs d'arbres à travers l'île.
Ils surconsommèrent ainsi, cinq cents ans plus tôt, les ressources en bois que leur
offrait l'île de Pâques. La déforestation qui en découla marqua le point de départ du
déclin de la civilisation Rapa nui. De plus le système social, sur la base de clans
autonomes, mais en conflit permanent, accéléra lui aussi le processus de
déforestation. Face au manque de ressources, ce qui à l'origine s’apparentait à une
vive compétition se transforma rapidement en guerre meurtrière.
La pénurie de bois accompagna un profond changement dans la vie quotidienne,
sociale, et religieuse des Rapa nui. Ne pouvant plus construire de maison, ils se
réfugièrent dans des grottes. Le sol de l'île autrefois protégé par l'épaisse couverture
sylvestre souffrait alors de l'érosion causée par les fréquentes pluies qui arrosaient la
région. L'agriculture, déjà très limitée par le climat, devint impossible face à ces deux
handicaps combinés. Dés lors l'île qui avait vu naître et évoluer la civilisation
Rapa nui, elle qui, sans concession, avait offert ses richesses à la population, est
devenue le symbole écologique de la dépendance de l'homme à son environnement et
des conséquences humaines dramatiques causées par la destruction de ce dernier