L'attention du public scientifique a été atirée cette semaine par le lancement d un satellite dédié a la mesure du vent , en tout point du globe :" ADM-Aeolus, qui est placé sur une orbite héliosynchrone à 400 km d'altitude, doit fournir des profils du vent entre le sol et 30 km d'altitude. Ceux-ci seront utilisés par les systèmes prévisions météorologiques qui, dans ce domaine, disposent d'informations très parcellaires en particulier au-dessus de l'hémisphère sud. Pour collecter ces données, le satellite embarque un unique instrument de type Lidar-Doppler baptisé Aladin. La mesure du vent depuis l'orbite à l'échelle de la planète constitue une première technique qui doit être validée dans le cadre de cette mission. " he
Le principe est celui du LIDAR , dont nous nous sommes servis jadis pour suivre le déplacement d un panache ,a l air libre .."Les impulsions lumineuses émises par le laser Nd-YAG sont diffusées par les molécules d'air (diffusion de Rayleigh) et par les gouttelettes d'eau des nuages ainsi que les aérosols (diffusion de Mie). Le rayonnement lumineux est renvoyé vers le télescope avec un léger décalage Doppler dû au mouvement des particules et molécules déplacées par le vent. Le signal retourné par les molécules est beaucoup plus faible que celui renvoyé par les particules d'eau et les aérosols et nécessite donc un rayon de forte puissance. Mais les deux types de mesures sont complémentaires : dans un ciel dégagé et au-dessus d'une altitude de 4 km seules les molécules d'air sont susceptibles de réfléchir le rayonnement lumineux. Pour analyser les deux catégories de rayonnement réfléchi, Aladin dispose de deux types de capteurs (spectromètres)."
"Compte tenu de la vitesse du satellite, le profil obtenu couvre une région de 50 km puis le satellite se déplace de 150 km avant d'obtenir un nouveau profil des vents. la mesure peut s'étager en altitude par pas de 250 mètres avec une limite maximum de 24 mesures par voie (Raleigh/Mie). L'orbite héliocentrique retenue permet d'effectuer des relevés écartés de 250 km à la latitude de Bordeaux. Le satellite doit effectuer 100 mesures de profil par heure"
MON COMMENTAIRE
Je vais le partager en deux parties : la première concerne son utilité pour la navigation aérienne et l'acquisition de données interessant la prévision météorologique à court terme , la seconde concerne son interet pour une prévision plus exacte des conditions de l évolution climatique
Les météorologues espèrent beaucoup de cette mission, conçue par l’Agence spatiale européenne (ESA) et Airbus Defense and Space
L’idée est de mieux anticiper les tempêtes . En France, cela pourrait aider, notamment pour les épisodes cévenols ou pour les ouragans type 1999. Pour nos troupes engagées au Mali et au sahara la prévision des vents de sable est utile
En dépit de la multiplicité d’instruments installés au sol (stations météorologiques) ou sur mer (bouées), il subsiste de nombreuses zones où les masses d’air au-dessus de nos têtes ne permettent que des mesures ponctuelles et les lâchers de ballons radiosondes sont souvent perdus. Les avions récoltent des données sur les jets, mais ils ne vont guère plus haut que 10 000 km d’altitude et se focalisent sur les couloirs aériens
a suivre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire