Continuons à vous présenter les problèmes EDF et ASN de ce printemps
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-« Comment çà , OLIVIER,( me dites-vous) ?Nous
pensions qu’ avec le printemps les besoins en kilowatts seraient assurés ? »
« -Il ne s’agit plus de cela vous répondrai-je !Si
je vous ai annoncé que si la phase
3 de FLAMANVILLE démarrait je ne vous ai
pas pour autant assuré de la position de ASN …Et comme je ne veux
absolument pas déformer leurs mots , je
vous présente le copier coller ( de leur
site)qui résume éloquemment leur position : «A l’occasion de la
nouvelle année, l’ASN, par la voix de son président M. Pierre-Franck Chevet, a
présenté le 18 janvier, à son siège de Montrouge, ses vœux à la presse.M.
Pierre-Franck Chevet a fait le point sur les enjeux auxquels l’ASN est
confrontée et aux priorités stratégiques pour la sûreté nucléaire et la
radioprotection en 2017.Il a souligné que « concernant les installations
nucléaires, il y a un an, le contexte était préoccupant à moyen terme. Si je
devais résumer ma pensée aujourd'hui, je dirais que le contexte est
préoccupant. J’enlève ‘‘à moyen terme’’ ».
Et je vais vous résumer drastiquement ce qui « embistrouille » le
patron de l ASN
1 °/ EDF n’a pas les
sous pour attaquer toutes les mesures qu’ il préconise sur les REP
actuelles ;je cite : « En 2016, l’ASN a contrôlé les
premiers chantiers de mise en place des équipements fixes du « noyau dur »,
notamment la construction de plusieurs diesels d’ultime secours. Ces opérations
dureront de 5 à 10 ans. »
2°/ Il ne désire pas que les tranches qui vont subir les
visites des 40 ans puissent continuer si
leur état de sureté n’est pas vérifié et archi –sur auparavant.
3°/ I L’ASN prendra position vers mi 2017 sur l’anomalie de
la cuve. AREVA a remis à l’ASN fin 2016 la plupart des dossiers relatifs à
l’aptitude au service de la cuve de l’EPR.P-F
C n a pas donné son feu vert pour
la cuve de FLAMANVILLE et ne le donnera qu’après les élections ;il a déclaré que « EDF PRENAIT UN RISQUE INDUSTRIEL »
Je n’ai pas l’habitude
de cacher la vérité a mes lecteurs
( sauf dans les domaines où étant assermenté j’ai à
me taire ) . Les reproches faits à CHEVET
le touchent car il déclare : «« Il ne faut pas sombrer dans le
déni, consistant à nier l’ampleur, voire l’existence de difficultés. Ainsi au
sujet des anomalies évoquées, un certain nombre de personnes se sont exprimées,
y compris par voie de pétition, pour affirmer que l’Autorité de sûreté
nucléaire est anxiogène et en ‘‘ fait trop ’’. Ce comportement relève du déni.
Un problème ne peut être résolu en le niant ». « Cette situation suppose
également de ne pas sombrer dans le dépit ou le renoncement. Il faut juste
faire ce qui a été tracé »
En effet ,après cette
déclaration de « ni trop ni trop peu » , je comprends tout a
fait qu’ il n’engage pas ASN si EDF
n’a pas les moyens de faire immédiatement ce qu’ il juge impératif pour la sureté ….Mais l ‘appréciation des risques pris sur la cuve
FLAMANVILLE et de la prolongation des
REPS au-delà des 40 ans peut être
jugée sur plusieurs plans : politique (les Verts et une partie de l’opinion
publique rejettent par doctrine le
nucléaire) et économique ( le prix du KWH
est incertain , compte tenu de
tout ce qu’ on lui demande de rafistoler
, de la prolongation de
la durée d’exploitation et
du prix du démantèlement – stockage déchets) …..Mais il l’est aussi sur le plan
scientifique car le principe de
précaution mené à l’extrême peut conduire à des inepties…….Or l’appréciation
FLAMANVILLE est menée par l’ IRSN
( mon ancien travail ) sur la base d’une chaudière EPR/AREVA « semblable » ( ?) et sur
la base des tests menés par EDF , contrôlés
et recalculés par ASN/ IRSN ….. Et s’ils les font et qu’ il reste un risque
que peut-on en déduire ?Que
IRSN n’a pas toute les billes ou la science nécessaire ??? (CHEVET
se couvre de ce côté ci en
réclamant des moyens en plus !) …
Eh bien moi j’observe qu’il n’y a pas
d’innovation sans prise de risque, sinon on n’aurait jamais développé
l’électricité ou le moteur à explosion. Et l’on pourrait reprocher à nos
ancêtres Homo Erectus d’avoir généralisé l’usage du feu, qui peut être
terriblement dangereux……etc.
A SUIVRE
Copier coller IT/INDUSTRIES -TECHNOLOGIES
31700 tests réalisés pour mesurer la ténacité des pièces
Côté technique, il appartient à EDF et Areva de justifier que les teneurs en
carbone trop élevées sont compatibles avec les normes de sûreté, d’une part
pour le couvercle et le fond de cuve de Flamanville 3, et d’autre part pour les
générateurs de vapeur, dont la composition de l’acier est identique à la cuve.
Dans les deux cas, les qualités mécaniques caractéristiques
de l’acier des composants sont la résistance à la traction (ductilité), la
résistance aux chocs (résilience) et la résistance au déchirement (ténacité).
En fait, la teneur en carbone trop élevée des éléments de cuve menace
exclusivement leur ténacité, qui dépend aussi de la résilience. Pour évaluer
celle des pièces de Flamanville, EDF a utilisé d’autres pièces identiques pour
leur faire subir les tests. Trois pièces ont été sacrifiées : 1 couvercle qui
avait été produit en avance pour Hinkley Point, un couvercle et un fond de cuve
qui étaient prévus pour un projet abandonné d’EPR aux Etats-Unis.
Des échantillons, dit « éprouvettes », ont été prélevés
depuis ces trois pièces et ont subi des tests pour éprouver leur résilience et
leur ténacité. La résilience caractérise la capacité de l’échantillon à
absorber l’énergie sans casser, tandis que la ténacité caractérise la
résistance à la propagation d’une fissure. Les tests de résilience consistent à
faire tomber en arc de cercle un pendule doté d’une pointe sur l’échantillon.
Les tests de ténacité consistent à tirer dessus un échantillon doté d’une
fissure pour regarder son évolution. Il s'agit des tests traditionnels effectués
pour homologuer les caractéristiques des pièces utilisées dans les réacteurs.
Au total, plus de 1700 tests ont été réalisés pour justifier la résistance des
pièces.
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