Interrompant mon enquête sur les physiciens indociles ,je
vais m’efforcer de répondre à un correspondant Jihems sur le sujet
qu’il me propose en commentaire : « (copier-coller
partiel)
A la lecture de vos
dernières chroniques, je m'aperçois que j'ai une difficulté de compréhension de
la notion "d'information"…….
.Pour moi, "l'information" relève essentiellement
de la lecture humaine de la réalité : nous attribuons le statut
"d'information" à ce qui fait sens pour nous……(Je sais que SHANNON a
montré que l'on pouvait associer le processus d'entropie à celui de
l'information. Qu'il a établi un parallèle et une passerelle entre ces deux
notions. Mais pour quelle portée ?
Mais l'information a-t-elle un sens physique réel ?
Pourriez-vous m'indiquer des pistes pour que je puisse y voir plus clair ?
ETC »
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Je ne me risquerai pas
à contredire la définition du terme « information » de mon
interlocuteur …
Pourquoi selon vous ?
Parce que , selon moi
, chacun est libre d’élaborer sa
sémantique personnelle !
Ah ! Vous jetez votre dictionnaire au
panier ? Eh bien c ’est votre
affaire ! Je ne m’en mêle pas !!
Mais si , quelque part on vous
demande : « qu’ est-ce que c’est
que cette langue… ? »….Aie !!
J’ai vu la semaine dernière un film qui m’a enchanté : « LE
BRIO » avec DANIEL AUTEUIL et
CAMELIA JORDANA …..Un vieux professeur de la Fac d’ASSAS ,amoureux des mots et un chouïa
réactionnaire se frotte en plein amphi à
une jeune ambitieuse issue de la banlieue
et qui ne se gêne pas d’exhiber son sabir ……En Droit ( et d’ailleurs partout) il faut des mots
pour expliciter sa pensée ou la travestir ….. ! Eh bien en physique mathématique aussi…….. Et c’est donc à Jihems à faire effort pour
se porter sur le territoire des extensions possibles du sens du mot « information » dans
ces sciences dites
« exactes » qu’il s’efforce de comprendre…….
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Tout d’abord une petite confidence personnelle ….La première
fois où j’ai eu à me frotter à la
Théorie de l’Information » , c’est
dans le cadre de ma profession , lorsque j’étais , à la Direction IPSN ( Mission 4) le délégué
43 à la protection des Matières
Nucléaires … J’espère que vous n’ignorez pas
que cet objectif désigne la protection physique et le suivi de
ces « bébêtes » où qu’ elles
soient ….. Et j en profite alors pour vous rappeler que c’est le célébrissime VON NEUMANN qui a développé la « Théorie des Jeux »….Ironiques
en effet ces mots pour désigner
celle qui doit élaborer toutes les solutions de défense possible contre un adversaire
pas du tout coopératif (
agresseur ,voleur , terroriste etc , ce que
les Anglo-Saxons appellent insiders !!!)
Et pour commencer de traiter ce job
que faut-il ?
il faut rassembler , analyser , localiser ,
BREF savoir décrire synthétiquement toutes
les données des installations et matières qu’ il faut défendre ……..
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Et c’est ainsi que je
suis arrivé peu à peu à la
description nécessaire du concept « information » dans le cadre
très particulier de ma mission :
-désigner un objet par les coordonnées physiques de sa localisation
-par sa désignation
suivant une nomenclature
administrative ou scientifique ou
autre
-par ses propriétés spécifiques ( poids , dimension , température ,
radioactivité etc )
Le problème se pose ensuite
d’intégrer les
représentations de cet objet dans un
dispositif d’analyse , de recherche et de calcul ,en envisageant par exemple un traitement
informatique ….Mais alors :
Comment arriver alors
à créer un codage de ces
données pour un usage informatique
Comment être sur de la complétude du résultat ?
Comment être sur de
sa redondance ?
Comment optimiser
voire maximiser sa densité d’expression ?
ETC…….
J’arrête alors d’expliquer ici comment mes collaborateurs et
moi avons procédé …….SECRET !
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Mais ce faisant nous sommes arrivés à ce que mon correspondant Jihems a dénommé dans son commentaire le concept de l’information suivant la
théorie de SHANNON ….Il existe une dualité dans le concept d'information
reliant l'information à la matière/énergie qui va servir à véhiculer cette information …… et je
vais me contenter de cela ,
car je suppose qu’il a procédé à la
lecture de l’article « Théorie de l'information » de
WIKIPEDIA et qu’au fond ce n’est pas tellement cela qui l’intéresse
……Savoir transformer tout un « bazar d’objets ou d’installation voire de procédures » en
Qbits sur un gros ordinateur idoine ,je suppose qu’ il s’en fiche …Et moi d’ailleurs aujourd’hui aussi …!!!!!Etje
ne cache pas que la mode actuelle
de codage et de crypto manie partout m’insupporte souvent !!!
Car en effet il a
rajouté la phrase ( copier-coller) : » ……..Et que la MQ postule que
"l'information contenue dans la matière" ne peut se perdre ni se
créer. Mais je ne vois pas pourquoi. Pourquoi, par exemple, ne pourrait-elle
pas disparaître dans un trou noir ? ... »
Nous rentrons là en effet dans un problème d’une tout autre dimension ….
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Bonjour Olivier.
RépondreSupprimerMerci de bien vouloir faire l'effort d'éclairer la modeste lanterne du non physicien que je suis !
Je vais tâcher de préciser encore un peu ma difficulté de compréhension : lorsque Achibald WHEELER dit :" it from bit", j'ai le sentiment d'une inversion.
S'il avait dit :"bit from it", cela ne m'aurait posé aucun problème de compréhension : on peut retirer de l'information de la matière.
Mais, lorsqu'il inverse le propos, j'ai le sentiment qu'il accorde à l'information un statut "fondateur" qui me laisse perplexe.
Attitude que je retrouve, par ex. chez VERLINDE, lorsqu'il dit que c'est l'information qui crée l'entropie, pour en arriver à "de l'information gravitationnelle" ...
C'est là qu'il y a quelque chose qui m'échappe : ce statut de primauté, de "force existant en soi", accordé apparemment à "l'information".
D'où ma question : de quoi parle-t-on réellement ? Qu'est-ce que je n'ai pas compris ?
(P.S. A l'avenir, si une de mes questions vous paraît vraiment trop basique, n'hésitez pas à me le dire et ... à laisser tomber !)
Question trop basique??? Que non pas ! cher Jihems ...Repartir de concepts trés précis et les développer subtilement m 'a toujours passionné dans mon métier de pédagogue et directeur de thèses .... Grand merçi de vos questions au contraire!
SupprimerJe pense, cher Jihems, qu'il s'agit du problème de la poule et de l’œuf.
RépondreSupprimerSi vous préférez mettre la matière en premier (d'où l'on tirerait l'information) alors vous vous exposez à avoir à justifier l'apparition de la matière.
Si vous mettez l'entropie informationnelle en premier alors vous tombez sur le modèle OSCAR où l'aspect dipolaire des oscillateurs, assure le "zéro matière" tout en ayant un aspect informationnelle maximum. Ce sont les deux faces de l'univers :
a) soit un brassage intense d'une infinité de régimes d'oscillations aléatoires du zéro.
b) qui débouche sur la synchronisation d'un lot N qui forme BEC en réduisant l'information à UN SEUL régime mais à N positions.
c) qui sature, brise les dipôles qui ne masquent plus MLT dans chacun des pôles séparés, puis entre en mitose-expansion.
d) l'expansion fait croitre l'entropie physique jusqu'à retourner à la face purement informationnelle.
Il ne faut pas buter sur le OU mais admettre que le ET (dualité alternative) est à la base de tout.
Bonjour Mr MAREAU.
RépondreSupprimerC'est vrai que j'ai tendance à partir de la matière en premier, puisqu'elle, au moins, est là ...
Je suis d'accord avec vous : il faut ensuite essayer de justifier pourquoi.
Je ne rejette pas la possibilité d'une "entropie informationnelle" originelle, j'essaie juste de comprendre ce qu'elle peut être.
Le modèle OSCAR me paraît susceptible de rendre compte finement de nombreux aspects du réel.
Là où je coince - vous le savez - c'est sur le temps et l'espace "virtuels" que semble supposer ce modèle.
Ce sont des notions que j'ai du mal à intégrer ...
Maintenant, j'ai fait un petit pas vers vous, puisque, rejetant un acte créateur, je suis bien obligé d'accepter l'idée d'une "cause première" qu'il faut tenter d'expliciter.
OSCAR se propose de dire ce qu'elle est et comment elle agit. Mais en posant "l'existence" de choses trop virtuelles pour moi comme, par ex. le MLT 1D ...
Alors que moi, j'en suis encore à me demander si la question des origines n'est pas une question trop grosse pour l'esprit humain !
(Mais j'essaie de suivre les pistes proposées - dont la vôtre ...)
Bonne journée également.
Le zéro mathématique est invalide en physique. Donc le zéro et l'infini sont interdit. Pour bâtir un zéro physique à partir de "rien" il faut :
RépondreSupprimer1/ varier donc osciller (pas de constante)
2/ que les oscillateur-bosons soient dipolaires pour que le M L T de chaque pôle, s'annulent.
3/ prendre conscience de l'importance des 2 référentiels (confiné dans un ^pôle ou libre dans le dipôle).
4/ que dans le référentiel confiné d'un pôle, il existe un ML variable qui cherche son zéro. (impulsion de Dirac)
5/ qu'un lien indéfectible électrique permette d'annuler les deux pôles dans le référentiel boson. (on sait que la charge e² = ML).
Ensuite on voit bien que le nombre de positions et le nombre de fréquences (confinées) sont infinies et que cela équivaut à une entropie (informationnelle) infinie.
On sait que la synchronisation de Huygens est applicable à tous les domaines dont la physique quantique.
On sait qu'un lot aléatoire de N bosons forment un BEC où la synchronisation induit une entropie minimale. Attention il y a UNE SEULE fréquence mais N positions.
Ensuite saturation → séparation-mitose → démasquage des M L T → oscillateurs groupés = bulle-univers en expansion.
Alors je reviens au "virtuel" par une question : est-ce que l'état informationnel est plus virtuel que l'état dit "physique" ?
Ma réponse est non ! Ce sont juste deux états caractérisés par l'alternance : individualisme et collectif ! Dans cet état collectif, nous vivons dans un référentiel de type "confiné" où M L T sont synchros. Mais globalement il n'y a rien du tout !
Puis l'autre état est tout aussi virtuel puisque chaque pôle est confiné dans le dipôle qui donne strictement zéro.
Quand vous dites : "le zéro mathématique est invalide en physique", c'est exact. Dans la physique que nous connaissons.
RépondreSupprimerMais qu'en est-il de la physique "des origines" ? Est-elle forcément celle "d'après" ?
Vous voyez : je suis, en quelque sorte, encore plus hérétique que vous, parce que je ne ferme pas (encore) la porte à ce genre de question ...
Mais, merci pour votre réponse.
Vous voyez : je suis, en quelque sorte, encore plus hérétique que vous, parce que je ne ferme pas (encore) la porte à ce genre de question ...
Mais, merci pour votre réponse.
Il y a plusieurs autres arguments qui interdisent le zéro mathématique et son caractère statique. En voici un très simple : sa non évolution intrinsèque le laisse forcément en l'état.
RépondreSupprimerDésolé : pas vu la répétition !
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