Ayant promis de parler sans détours je vais aborder
chacun des paragraphes de l’article n°1
et engager des commentaires après
chacun d’entre eux
1 : Quoi que signale EDF et quoi que
sanctionne l’ASN , il se trouvera
des journaux ou des médias de toutes tendances pour brandir un
mégaphone .Certains seront factuels ou
peu prolixes , d’autres joueront du clairon
, voire du tocsin ou de la sirène d’alerte. Peut-on de ce fait qualifier certains journalistes d’ « épouvanteurs » ou de semeurs de m…..
professionnels ?
Je rappelle que
l’avis de l’ ASN n’est pas issu
d’une dissimulation quelconque de la
part de EDF et qui aurait été détectée
par un des SHERLOCK HOLMES de ASN ! L’insuffisance de résistance au séisme
d’une tuyauterie JPP ( système d’alimentation en eau du réseau
incendie dans les locaux des pompes de
la station de pompage) a été
initialement détectée par EDF dans la centrale nucléaire de
Belleville-sur-Loire. Sur plusieurs portions
de ces tuyauteries, l’ état et dégradé avec des épaisseurs inférieures à
l’épaisseur minimale requise pour assurer leur résistance au séisme….Je passe
sur les détails qu’ on peut trouver sur internet et qui montrent que l’acier carboné a rouillé
sur une épaisseur susceptible de ne plus assurer sa tenue …….
Mais ce n’est pas
tout ….EDF a ensuite réalisé des mesures d’épaisseur sur les portions de
tuyauterie d’autres circuits situées
dans les mêmes locaux que les tuyauteries JPP, pour tous les réacteurs
électronucléaires d’EDF potentiellement concernés. À la suite de ces mesures,
puis de l’analyse de résistance au séisme des tuyauteries concernées, EDF a
déclaré le 10 octobre 2017 que 20 réacteurs étaient concernés par un risque de
perte totale de la source froide (perte des 2 voies du circuit SEC) Bien
entendu il est clair que le circuit SEC contribue, à partir de l’eau froide
disponible près de l’installation ( soit
en mer soit en cours d’eau), au refroidissement de systèmes
de sûreté. Et il est si absolument nécessaire
à la sureté des centrales
qu’elles disposent de deux voies totalement indépendantes ayant la
capacité d’assurer chacune ses fonctions.IL ME SEMBLE EVIDENT DE REPARER CES
PROBLEMES DE TUYAUTERIES DES QUE
POSSIBLE
D’ailleurs et ensuite
9autres réacteurs se sont aussi révélés
concernés par un risque de perte partielle de la source froide , situation relevant alors du niveau 0 de l’échelle INES
Pour ceux qui connaissent les règles de fonctionnement des
REP je ne leur apprends rien en leur déclarant qu’ après FUKUSHIMA tous les livres de procédé des centrales ont
subi une révision à la hausse des
niveaux de séisme auxquels doivent résister les installations nucléaires (RFS
2001-01) .pour cela le bras « savant » de l’ASN dispose d’une base de données à la fois historique accessible par Internet,
dénommée Sisfrance et aussi complétée des données instrumentales du réseau national de surveillance sismique
(RéNaSS)1 qui localise environ 1 300
micro séismes par an en France métropolitaine et dans les zones
frontalières
l’IRSN a établi des
relations empiriques permettant d’estimer la magnitude et la profondeur des
séismes historiques ….On aboutit
ensuite à la définition d’une
valeur dite » Séismes Maximaux
Historiquement Vraisemblables (SMHV) » , puis il faut augmenter la magnitude des séismes de
référence ainsi déterminés de 0,5……Les experts calculent ensuite l’amplitude
des vibrations que ce séisme maximal éventuel
serait susceptible de produire et les effets d’amplification locale liés
à la nature du sol (les « effets de site »……Et en fin de compte , a l’occasion
de chaque visite décennale on vérifie
que le vieillissement de l’installation et les éventuelles modifications
apportées au cours de sa vie n’ont pas affecté la sûreté. On peut aussi être
amené à demander des renforcements afin de tenir compte de l’évolution des
connaissances locales que ce soit en
matière d’aléa sismique ou de construction parasismique et afin de
toujours conserver des marges suffisantes …..
Je mentirais si je
concluais que les choses s arrêtent
là …Car les sismogéologues surveillent
les failles actives ou fraichement réveillées et participent à la modification de
ces valeurs le cas échéant …Je ne
vais pourtant pas renier ma remarque d un de mes précédents
articles :je juge suffisantes les valeurs prises en compte pour les sites
nucléaires de nos centrales … EN REVANCHE j estime que les modifications climatiques à
venir nous laissent dans une imprécision malsaines sur les crues , les inondations , les
cyclones et tempêtes a venir et
inversement sur les sécheresses et étiages très bas des cours d eau
Le parc nucléaire européen est, plus encore que le parc
français, exposé au risque sismique : deux centrales dans l’ouest de
l’Allemagne, deux centrales en Suisse, les centrales slovènes et roumaines sont
implantées dans des zones sismiques. Cette sismicité résulte, comme celle qui
affecte la France, du lent rapprochement des plaques africaines et européennes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire