Je vais solliciter la
mémoire de mes lecteurs : Quand ai-je signalé que les
deux modèles standards , celui des particules et celui de la Cosmologie étaient en désaccord profond entre eux ???
Réponse : il y a
une semaine
Est-ce à dire que le
physicien qui travaille sur le premier
est l’ennemi de celui qui travaille sur le second ?
Ou encore :
lequel des deux aurait tort ?
Réponse : ce n’est
pas ainsi que la physique fonctionne … Chacun est cantonné sur sa spécialité et l’appareillage qu’ il sait utiliser ….Par exemple ceux qui travaillent sur les expérimentations menées aux
LHC/CERN n’ont guère à s’occuper
des derniers dépouillements des
observations du satellite de la
mission PLANCK publiés tout récemment
Dois-je alors expliquer à mes lecteurs quel est l’objet
principal du litige entre ces deux modèles standards ???
Ma foi c’est bien simple : Grace à PLANCK les proportions des composants actuels de
l'Univers sont dorénavant données avec plus de précision: 4,9 % de matière
ordinaire ; 26,6 % de matière noire ; 68,6 % d'énergie sombre.
Résumons-nous : selon PLANCK 95,1 % de notre Univers
resterait inexplicable par l’état actuel de notre Physique …
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Quelles sont les réactions des uns et des autres, face à de
telles conclusions ???
Celles des physiciens
du modèle standard des particules :" Nous travaillons à enrichir les
résultats obtenus par des expérimentations sur des chocs de faisceaux ENCORE plus énergétiques et à trouver une voie vers une extension au-delà de notre modèle"
Celles des
physiciens du modèle standard de la
cosmologie :" Nous sommes surs de la
confirmation qu’ apportent nos mesures
sur l’histoire de l’univers , à savoir l’expliquer
par une phase hyper chaude condensée
initiale suivie d’ une phase d’extension énorme et subite , baptisée «
inflation »"
Et il se trouve des esprits suffisamment critiques
pour poser la question clef : que
ferons nous si nous n’arrivons ni à trouver cette si mystérieuse matière noire
et à expliquer cette si mystérieuse énergie noire ?
Les uns devront ils se faire noblement hara kiri au profit des autres ????
Ou bien les deux devront ils battre complètement leur coulpe
et solliciter ENCORE les théoriciens ou peut-être
mieux écouter les propositions des physiciens hérétiques ?????
Chacun campe-t-il sur
ses positions ?
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Comme il me déplait de déformer les propos de mes
collègues je ne peux alors que citer le
communiqué de presse que vient de nous lâcher le CNRS IL Y A 2 JOURS
COPIER COLLER IN EXTENSO Paris, 17 juillet 2018
Planck : les données définitives de la mission soutiennent
fortement le modèle cosmologique standard
La mission Planck de l'ESA dévoilait en 2013 une nouvelle
image du cosmos : la capture sur tout le ciel du rayonnement micro-ondes généré
au début de l'univers. Cette première lumière émise par l'univers offre une
multitude d'informations sur son contenu, son taux d'expansion, et les grumeaux
primordiaux, précurseurs des galaxies. Le consortium Planck publie la version
intégrale et définitive de ces données et les articles associés sur le site web
de l'ESA1 le 17 juillet 2018. Les articles sont par ailleurs soumis à la revue
Astronomy & Astrophysics. Avec sa fiabilité accrue et ses données sur la
polarisation du rayonnement fossile2, la mission Planck corrobore le modèle
cosmologique standard avec une précision inégalée sur ces paramètres, même s'il
subsiste encore quelques anomalies. Pour ces travaux, le consortium Planck a
mobilisé environ trois cents chercheurs, notamment du CNRS, du CNES, du CEA et
de plusieurs universités en France.
Lancé en 2009, le satellite Planck de l'ESA a cartographié
le fond diffus cosmologique, un rayonnement dans le domaine micro-onde, émis
380 000 ans après le Big Bang, alors que l'univers se réduisait à un gaz chaud
et quasi homogène. D'infimes variations de sa température renseignent notamment
sur son contenu, son taux d'expansion et sur les propriétés des fluctuations
primordiales qui ont donné naissance aux galaxies. Une première analyse de
l'ensemble des données a été publiée en 2015, sous la forme de huit
cartographies complètes du ciel qui incluaient la polarisation du fond diffus
cosmologique, qui détermine comment, au niveau microscopique, vibrent les ondes
qui composent la lumière. Cette information cruciale porte l'empreinte de la
dernière interaction entre la lumière et la matière dans l'univers primordial,
mais son analyse n'était encore que préliminaire.
La polarisation du rayonnement fossile fournit un signal 50
à 100 fois plus faible que celui de sa température et 10 à 20 fois plus faible
que celui émis par l'émission polarisée des poussières galactiques. Grâce à
l'instrument HFI (high frequency instrument), le satellite Planck a malgré tout
obtenu une carte très précise de la polarisation primordiale sur tout le ciel.
C'est une première, riche d'enseignements.
Exhaustives, définitives et plus fiables, les données
publiées le 17 juillet 2018 ont confirmé les premiers résultats, très bien
décrits à base de matière ordinaire, de matière noire froide et d'énergie noire
de nature inconnue, avec une phase d'inflation3 à son tout début. Ce modèle
cosmologique peut maintenant se déduire en utilisant indépendamment les données
de température ou de polarisation, avec une précision comparable. Ceci renforce
considérablement le modèle standard des cosmologues, aussi surprenant soit-il4.
Ces résultats sont répartis dans une dizaine de publications scientifiques,
impliquant environ trois cents chercheurs (voir liste des laboratoires français
impliqués ci-dessous).
Quelques anomalies ou imperfections subsistent cependant. En
particulier, le taux d'expansion de l'univers diffère de quelques pour cent
selon qu'on se base sur les données du télescope spatial Hubble ou de la
mission Planck. La question est ouverte et de nombreux télescopes vont
maintenant tenter d'avoir le fin mot de l'histoire.
La collaboration Planck a reçu cette année le prix Peter
Gruber de cosmologie
A SUIVRE
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