Marathon Fusion claims it can turn mercury into gold while creating clean energy
M thon Fusion affirme pouvoir transformer le mercure en or tout en créant une énergie propre
Par Krystal Kasal, Phys.org
Édité par Lisa Lock, relu par Robert Egan
Notes de la rédaction
Tableau des nucléides avec une vue agrandie de la région d'intérêt. Les flèches indiquent comment les réactions neutroniques et la désintégration radioactive dirigent la transmutation. EC signifie capture d'électrons. Crédit : arXiv (2025). DOI : 10.48550/arxiv.2507.13461
Une start-up du secteur de l'énergie, Marathon Fusion, pourrait bientôt réaliser le rêve des alchimistes du Moyen Âge. Dans un article récemment publié sur le serveur de prépublication arXiv, l'entreprise décrit une méthode permettant de transformer un isotope du mercure, 198Hg, en 197Au, la forme la plus stable de l'or.
L'entreprise affirme que cela est possible tout en créant une énergie propre abondante grâce à la fusion nucléaire dans un réacteur tokamak. Ce qui est peut-être encore plus impressionnant, c'est la quantité d'or que ce procédé devrait produire : 2 tonnes d'or par gigawatt de puissance thermique par an, selon leurs simulations.
La chrysopoeia, ce procédé de transmutation de métaux de base, comme le mercure, en or, a déjà été démontrée à petite échelle grâce à des accélérateurs de particules et à la capture de neutrons, mais jamais de manière économiquement viable. L'idée de Marathon Fusion est de rendre la production d'or et d'énergie économiquement viables grâce à cette nouvelle méthode. Ils pensent que cela facilitera le déploiement de l'énergie de fusion à grande échelle et, à terme, permettra d'atteindre une abondance énergétique suffisante pour avoir un impact sur le changement climatique.
Ils affirment : « La mise en œuvre de ce concept permet aux centrales à fusion de doubler les revenus générés par le système, améliorant considérablement la viabilité économique de l'énergie de fusion.»
La méthode consiste à incorporer du mercure dans la couverture surgénérateur du réacteur – une couche entourant la chambre à plasma – généralement constituée de lithium. Cette nouvelle couverture en alliage mercure/lithium est conçue pour maximiser les réactions (n, 2n), qui absorbent un neutron et en libèrent deux. Il en résulte une production optimisée de combustible au tritium et d'or. Lorsque les neutrons rapides créés par ce processus bombardent le 198Hg, celui-ci se transforme en 197Hg instable, qui se désintègre ensuite en 197Au stable.
La demi-vie du 197Hg n'étant que d'environ 64 heures, sa désintégration en or est relativement rapide. Cependant, de petites quantités d'autres isotopes radioactifs sont également créées au cours du processus, ce qui nécessite un temps de refroidissement avant que le produit final puisse être mis à la disposition du public. Une règle générale, mais prudente, veut que la radioactivité soit inférieure à celle d'une banane, ce qui, pour ce produit aurifère particulier, correspond à un temps de refroidissement d'environ 17,7 ans.
Les auteurs de l'étude ne semblent toutefois pas être découragés par cet obstacle. Ils affirment : « En pratique, étant donné qu’une grande partie de l’or est utilisée pour stocker de la valeur et n’est pas utilisée activement, nous ne pensons pas que la nécessité de le stocker pendant 7 à 17 ans constitue un obstacle majeur ; au pire, cela signifie que le produit aura initialement une valeur légèrement inférieure à celle de l’or 197 197 pur, et une décote devrait donc être appliquée à la valeur de l’or fraîchement produit.»
Cependant, la mise en œuvre de cette machine alchimique créatrice d’énergie pourrait prendre plusieurs années, car l’étude n’a mis en œuvre cette idée que par simulation. Si les simulations sont prometteuses, il reste d’autres obstacles à surmonter, comme l’inventaire initial de mercure enrichi et de matériaux de réacteur capables de supporter le processus.
Si elle se révèle concluante, cette méthode constituerait une aubaine pour la préservation de l’environnement, non seulement en créant une énergie propre, mais aussi en réduisant l’activité minière aurifère nocive.
Rédigé pour vous par notre auteure Krystal Kasal, édité par Lisa Lock, et vérifié et relu par Robert Egan, cet article est le fruit d’un travail humain minutieux. Nous comptons sur vos lecteurs pour perpétuer le journalisme scientifique indépendant. Si ces articles vous intéressent, pensez à faire un don (surtout mensuel). Vous bénéficierez d'un compte sans publicité en guise de remerciement.
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RESUME
Marathon Fusion affirme pouvoir transformer le mercure en or tout en créant une énergie propre.
Une start-up du secteur de l'énergie, Marathon Fusion, pourrait bientôt réaliser le rêve des alchimistes du Moyen Âge. Dans un article récemment publié sur le serveur de prépublication arXiv, l'entreprise décrit une méthode permettant de transformer un isotope du mercure, 198Hg, en 197Au, la forme la plus stable de l'or.
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COMMENTAIRES
Voila une vieille histoire !!!!!!
uelle quantité de mercure faut-il pour fabriquer de l'or ?
Filtrer le mercure et les nitrates de thallium.
En supposant une conversion parfaite en Hg-197, après une demi-vie (la moitié du Hg-197 se désintègre), un kilogramme de mercure donnera… 0,73 gramme d'or. En effet, on obtient moins de trois quarts de gramme d'or par kilo de mercure.
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More information: Adam Rutkowski et al, Scalable Chrysopoeia via (n, 2n) Reactions Driven by Deuterium-Tritium Fusion Neutrons, arXiv (2025). DOI: 10.48550/
arxiv.2507.13461
Journal information: arXiv
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