Dans le n°4 de cette sèrie , j avais fomulé les deux questions qui se posent actuellement pour un nucléaire qui cherche à perdurer et je vais maintenant traiter la seconde que je rappelle :
2°/Financer le nucléaire français, en France ou ailleurs ( quand la politique veut s'imposer à l'économie) qu est ce ça donne????Les problèmes de financement sont -ils devenus les seuls vraies limites au développement d’un projet nucléaire ?
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Traitons d abord de l industrie nucléaire française actuel le
Son but est de fournir ,dans un contexte de concurrence du à l interconnxion europénne le marché électrique présent et d orienter la R &D pour le marché à venir
La production electrique fancaise ne dépasse pas outrancierement la consommation actuelle .On l a vu l' hiver dernier quand ASN a arrété une dizaines de tranches
Mais la consommation dépend de l activité économique et du temps qu il fait; donc lavec sa légère surcapacité ,la France exporte vers tous ses voisins, dans une situation dite "stable" ...Le plus gros importateur est l'Italie, qui connaît un déficit électrique fréquent, suivi de la Suisse et de l'Espagne. Le Royaume-Uni importe aussi de temps en temps .L'Allemagne est le pays qui exporte le plus d'électricité vers la France. Les parcs éoliens et solaires allemands se sont en effet très développés, et avec l' éolien cela couvre désormais plus de 10% de la production allemande. Les pics, lorsque le vent souffle , conduisent à un surplus de production , exporté vers la France.
Toutefois la capacité d'exporta tion de la France est toujours limitée par les capacités des interconnexions. et surtout de leur debit a un moment donné car l electricité ne se stocke pas sans des problémes de surcout et de capacites particulieres
Nos principaux voisins absorbent chaque année près de 10% de la production hexagonale,;
Ma carte résume nos exportations pour une année donnée mais cela varie et il ne faut pas croire que ces dernieres tranforment EDF en une société de rois CRESUS !
Le solde exportateur 2016 s'élève à 39,1 TWh selon le rapport annuel 2016 de RTE. Avec un prix spot moyen de 43 euros, on peut estimer le poids de l'électricité dans la balance commerciale française 2016 à environ 2 milliards d'euros.Donc quand le prix du baril se met à monter comme en ce moment ,l'électricité est encore bien loin de compenser, par l'exportation, le facture énergétique payée aux Etats pétroliers.
De surcroit l e pouvoir politique est lié par les accords européens de l ARENH/ LOI NOME mais aussi par les prix qu il impose a EDF en concédant un certain prix aux particuliers et industriels ,par conséquent il ne faut pas esperer que EDF se liberera de sa dette ( plus de 40 millards ) par un cadeau du pere Noel ....Et je m abstiendrai de parler des soucis d ENGIE que certains lecteurs ont préferé à EDF !
Tout ceci fait en sorte que par son endettement, EDF ne dispose que d’un embryon d’actifs dédiés à la masse à financer et ,soit pour se lancer dans un programme de grand carenage, soit pour multiplier des EPR plus couteux que prévu , tout repose sur sa capacité à disposer d’actifs suffisants,et par exemple EDF doit trouver des financiers externes à l hexagone ( p ex les chinois)pour HINKLET POINT
Meme avec l ampleur de son chiffre d'affaiires les finances d'EDF se révèlent fragiles. L'internationalisation du groupe dans les années 2000 s'est avérée couteuse, ainsi que la politique de dividende exigée par l'État actionnaire. L'effondrement des prix sur les marchés de gros peux réduire les revenus et les profits.... Dans ces conditions, entreprendre un programme d'investissement conséquent est délicat. pour un financier ou un banquiers qui ne se croient pas au Casino!
J 'ai souvent montré dans des articles précédants combien du fait de son historique la structure de coût de l’électricité nucléaire en fesait toute sa particularité. En effet, l’énergie nucléaire se caractérise par des coûts du capital très élevés, en raison des montants investis par MW installés et des délais de construction des centrales nucléaires (6-11 ans dans les pays développés, avec de fréquents retards). Ces délais de construction des centrales nucléaires retardent d’autant l’arrivée des premiers revenus, et augmentent d’autant les intérêts à rembourser sur les capitaux empruntés. Le coût du capital est donc déterminant pour la compétitivité économique du nucléaire.
Les reflexions actuelles pour les EPR ou autres types de reacteurs a venir tournent donc vers une stratégie de partage de tous les risques prévisibles à savoir ,retards de finances , retards de chantiers , retards de mise en production , retards du retour d investissement , accidents nucleaires survenus ailleurs , défauts génériques révélés sur le tard , mouvements écologistes ou attentats etc
Qui est alors en mesure par ailleurs d 'évaluer et meme de chiffrer exactement le niveau de concurrence que l' electricite fossile ( particulièrement celle des centrales à gaz ) offrira dans 10 ans ?????? Qui peut savoir quelle évolution climatique rendra urgentissime une forte baisse sinon l arret des émissions co2 ???? Qui peut évaluer à un niveau mondial les pays qui en accepteront les conséquences ou chercheront à " se défiler" le plus longtemps possible ....BREF QUEL SERA L ETAT DU MARCHE ???
Dans un tel contexte, le handicap du nucléaire est alors évident pour des raisons majeures et que je vais vous détailler :
1°/C’est un investissement très lourd en capital(environ 2000 par kW installé pour l’EPR
contre 730 /kW pour un cycle combiné (turbine à gaz + turbine à vapeur )
2):la durée de construction d’une centrale nucléaire est beaucoup plus grande qu une centrale à gaz
3°/ Une petite taille permetune meilleure adaptation à l’évolution de la demande et une meilleure adaptation aux aléas du marché ;;;;; que l arret forcé de gros réacteurs est préjudiciable au prix du kilowatt
4°/ Enfin, dans un contexte général , les taux de retour sur investissement demandés par les actionnaires sont nettement plus élevés que les taux d’actualisation
Et pour finir par tout mettre à plat; parlons maintenant de la compagie d assurance.. qui serait capable de jouer " l intermédiaire" et assurer la "garantie de payement" de projets d ampleur que certains qualifient de phraroniques ??? ,Oui laquelle?
JE SUIS PRESQUE PRET A METTRE MA MAIN AU FEU QUE LA COFACE QUI A JOUE A CE PETIT JEU AVEC L EPR DE OLKILUOTO /FINLANDE S EN MORD MAINTENANT LES DOIGTS Je rappelle que Areva avait obtenu de l’État français une garantie à l’exportation record de 610 millions d’euros, via l’Agence française de crédit à l’exportation (Coface).pour la vente de l’EPR en Finlande
A SUIVRE
39 TWh, soit un solde de ~11% sur la production annuelle (~ 370 TWh) ?
RépondreSupprimerc est le signe+ qu il faut mettre dans votre commentaire puisque nous l exportons....
RépondreSupprimerOui bien sûr !
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