mercredi 21 novembre 2018

LE POUVOIR DE L IMAGINAIRE /N° 627 / les piétinements de la PHYSIQUE / Début


Dans le cheminement des  sujets d’articles où j’ai mené mes lecteurs, tout au long de ce mois de novembre  il a pu être  noté   des impossibilités de réponses claires   de la part de physiciens  reconnus  doublés parfois de professeurs prestigieux…. Il se pose alors inévitablement la question : qu’arrive  t-il à la Physique en ce début du XXI ème siècle  pour qu’elle  se mette ainsi  à bégayer ! ….Ou pire  ne pas savoir quoi  répondre ??

 Je vais modestement donner ici  le point de vue d’une personne  ayant commencé ses études universitaires en 1949  et achevé fin 1958 …….Pour les reprendre  avec des directions de thèses  d’élèves  en 1964  jusqu’ ‘à son départ en retraite fin 1991  …..Il faut cependant ajouter  que l’auteur  ( en dehors d’une période militaire longue et brutale ) est resté dans les murs  d’organisations ,  faccs , CNRS  puis CEA    vouées à la  SCIENCE et particulièrement à la physique ……

J’ai donc eu le privilège  ,tout le long de cette période 1949-58, de  recevoir les enseignements  de mathématiques physique et chimie    dispensés en école d’ingénieur , licence ès sciences  puis doctorat es sciences physiques  en Université de  LYON…Quelques-uns de mes professeurs  ont été récompensés  à l’échelon national  ainsi que plusieurs   de mes   collègues d école   voire de promo   ( académie des Sciences et prix NOBEL )

Quand je me penche brièvement   sur cette période  je ne peux que me rappeler   les exposés d’une physique mathématique  basée sur un corpus expérimental  intéressant  mais  très embryonnaire    sur la description des particules  … La Physique  de ce temps-là  n’en connaissant que 4/ proton neutron , électron , positron  et en pressentait une 5 ème : le neutrino ….
Mais elle sortait de la guerre et  la Science américaine  avait tendance à cacher  ce qu’elle avait appris  de ses études d’armes atomiques …Le CEA  avait été  créé  dès octobre 1945 par  de Gaulle avec à sa tête scientifique  Frédéric Joliot-Curie  et Raoul Dautry  en administrateur général que je n’ai pas connus …. Tout était à faire : choix des centres ,  locaux , choix des personnels ,programmes d’études  et appareils et manips prioritaires … Une certaine méfiance régnait : J’ai le souvenir personnel d’une équipe d atomistes menés par le célèbre  LEV  Kowarski    venus faire une conférence  publicitaire  ( de la retape !)  Aux étudiants de son ancienne école !

Je n’ai donc appris le contenu de la physico chimie nucléaire  qu’en rentrant au  CEA   en 61 , et  vécu l’acquisition  des connaissances   et la construction des  théories     que progressivement et sur le terrain ….. ( apprendre à marcher en marchant !)


C’est pourquoi je dois reconnaitre  que si certains secteurs  ( isotopes stables  ,radioactifs et artificiels ) et certains secteurs chargés du développement militaire   étaient actifs  , les constructions théoriques    ne constituaient pas la priorité  … Et il faut admettre que l’édification du Modèle  standard des particules  soit  venu    surtout   du  développement des accélérateurs de particules ;tout au long des années 1950 à 1970,…. Pour avouer  la vérité  d’ailleurs   le fait de découvrir une grande variété de particules lors d'expériences de  chocs  et diffusions plus ou moins  inélastiques amusait les physiciens   parlant alors de   « zoo de particules »….. !

 Et c’est  alors que les théoriciens ont commencé de se manifester !Les américains  les premiers d’ailleurs  (Sheldon Glashow, Steven Weinberg etc )
Techniquement,  le  modèle standard des particules   dérive  des équations de  la théorie quantique des champs, dans lequel   on fait tout  démarrer d’un  lagrangien   qui contrôle la dynamique et la cinématique. Chaque type de particule est décrit en termes de champ dynamique qui envahit l'espace-temps …Et c’est là qu’ il reste un peu de  l’esprit  français   dans l’utilisation  de la symétrie globale de Poincaré (postulée pour toutes les théories relativistes des champs quantiques.)
 Alors le voilà le triomphe de l’esthétisme,  de la beauté mathématique , que semble appréhender SABINE  HOSSENFELDER  dans un de mes articles précédents   / Il  y a d abord  la symétrie de translation,  la symétrie de rotation , l’invariance du référentiel inertiel  et pour finir une  symétrie interne de jauge locale SU (3) × SU (2) × U (1)



 A suivre



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire