Dans le
cheminement des sujets d’articles où
j’ai mené mes lecteurs, tout au long de ce mois de novembre il a pu être
noté des impossibilités de réponses
claires de la part de physiciens reconnus
doublés parfois de professeurs prestigieux…. Il se pose alors
inévitablement la question : qu’arrive
t-il à la Physique en ce début du XXI ème siècle pour qu’elle
se mette ainsi à bégayer !
….Ou pire ne pas savoir quoi répondre ??
Je vais modestement donner ici le point de vue d’une personne ayant commencé ses études universitaires en
1949 et achevé fin 1958 …….Pour les
reprendre avec des directions de
thèses d’élèves en 1964
jusqu’ ‘à son départ en retraite fin 1991 …..Il faut cependant ajouter que l’auteur
( en dehors d’une période militaire longue et brutale ) est resté dans
les murs d’organisations , faccs , CNRS
puis CEA vouées à la SCIENCE et particulièrement à la physique ……
J’ai donc eu
le privilège ,tout le long de cette
période 1949-58, de recevoir les
enseignements de mathématiques physique
et chimie dispensés en école d’ingénieur
, licence ès sciences puis doctorat es sciences
physiques en Université de LYON…Quelques-uns de mes professeurs ont été récompensés à l’échelon national ainsi que plusieurs de mes
collègues d école voire de
promo ( académie des Sciences et prix
NOBEL )
Quand je me penche
brièvement sur cette période je ne peux que me rappeler les exposés d’une physique mathématique basée sur un corpus expérimental intéressant
mais très embryonnaire sur la description des particules … La Physique
de ce temps-là n’en connaissant
que 4/ proton neutron , électron , positron et en pressentait une 5 ème : le
neutrino ….
Mais elle sortait de la guerre et
la Science américaine avait
tendance à cacher ce qu’elle avait
appris de ses études d’armes
atomiques …Le CEA avait été créé dès
octobre 1945 par de Gaulle avec à sa tête
scientifique Frédéric Joliot-Curie et Raoul Dautry en administrateur général que je n’ai pas
connus …. Tout était à faire : choix des centres , locaux , choix des personnels ,programmes d’études et appareils et manips prioritaires … Une
certaine méfiance régnait : J’ai le souvenir personnel d’une équipe d
atomistes menés par le célèbre LEV Kowarski
venus faire une conférence
publicitaire ( de la
retape !) Aux étudiants de son
ancienne école !
Je n’ai donc
appris le contenu de la physico chimie nucléaire qu’en rentrant au CEA en 61 , et
vécu l’acquisition des
connaissances et la construction
des théories que
progressivement et sur le terrain ….. ( apprendre à marcher en marchant !)
C’est
pourquoi je dois reconnaitre que si
certains secteurs ( isotopes
stables ,radioactifs et artificiels ) et certains secteurs chargés du développement
militaire étaient actifs , les constructions théoriques ne constituaient pas la priorité … Et il faut admettre que l’édification du
Modèle standard des particules soit
venu surtout du développement des accélérateurs de particules ;tout
au long des années 1950 à 1970,…. Pour avouer
la vérité d’ailleurs le fait de découvrir une grande variété de
particules lors d'expériences de
chocs et diffusions plus ou moins
inélastiques amusait les physiciens parlant alors de « zoo
de particules »….. !
Et c’est alors que les théoriciens ont commencé de se
manifester !Les américains les
premiers d’ailleurs (Sheldon Glashow,
Steven Weinberg etc )
Techniquement,
le modèle standard des particules dérive
des équations de la théorie
quantique des champs, dans lequel on
fait tout démarrer d’un lagrangien qui contrôle la dynamique et la cinématique. Chaque
type de particule est décrit en termes de champ dynamique qui envahit l'espace-temps
…Et c’est là qu’ il reste un peu de
l’esprit français dans l’utilisation de la symétrie globale de Poincaré (postulée
pour toutes les théories relativistes des champs quantiques.)
Alors le voilà le triomphe de l’esthétisme, de la beauté mathématique , que semble
appréhender SABINE HOSSENFELDER dans un de mes articles précédents / Il
y a d abord la symétrie de
translation, la symétrie de rotation ,
l’invariance du référentiel inertiel et
pour finir une symétrie interne de jauge
locale SU (3) × SU (2) × U (1)
A suivre
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