J’ai apprécié sa sobriété et sa précision .Je ne sais s’il apprécierait mes mots …Il a quitté l ALGERIE en meme temps que moi /1961.
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Le 10 juin DE GAULLE rencontre à L’ELYSEE en secret le colonel SI SALAH , commandant la WILLAYA 4 . ...Là ou je suis!
Les négociations sur « la paix des braves » traînent……….La guerre continue . J’ai quitté CHREA ,LA MITIDJA etc. Je me trouve maintenant à l ouest ,à MILIANA . une petite sous préfecture de 10000 habitants environ.
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Située à 119 Km au sud ouest d'ALGER sur le revers du petit Atlas, MILIANA est une petite ville aux richesses multiples. Suspendue au versant sud du mont ZACCAR qui la surplombe entièrement à 1500m, la,montagne est trouée de tunnels pour l extraction du fer .Elle est bâtie sur un énorme rocher aux contours abrupts. À l'est, elle domine à pic un ravin , au sud il en est de meme et on voit au loin la vallée du CHELIF, et à l'ouest un plateau se déroule jusqu'à la chaîne de l'OUARSENIS…...La ville étouffe entre ses vieux remparts mais est entourée d'une végétation luxuriante , alimentée par l 'eau descendant de la montagne . Ses jardins et ses vergers cultivés en banquettes s'échelonnent harmonieusement vers la plaine. Située à 700 mètres ,il y a un vrai microclimat, qui tranche par rapport à l’ « étouffoir » de la plaine avec AFFREVILLE en contrebas , où il pleut à peine 400 mm, par an, en moyenne…….
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Le régiment est logé dans les remparts ,à l ouest de la ville , dans les vieilles casernes du quartier de REMONTE …..Les officiers peuvent loger en ville en meublé ou à l hôtel ….Mais je préfère résider en caserne avec les copains officiers du contingent et je me rappelle trop les musulmans du contingent désertant pendant la nuit à CHREA avec nous dans notre hôtel non gardé !)….Il semble que l’ organisation politico- administrative du FLN ne se manifeste guère dans la ville et dans ce printemps ensoleillé de 1960 nous nous sentons vraiment comme des coqs en patte …. DOUCEUR DE VIVRE ALGERIENNE …... Des perms le dimanche , qui nous permettent d’apprécier la piscine SAINT ANTOINE et meme les plages prés de TIPASA… O u bien nous sortons en ville le soir siroter un café ou un apéro ou jouer au baby foot…..Et le mess des officiers confortable , vaste et entouré d un parc est là, à quelques centaines de mètres de la caserne et sommairement surveillé par les soldats du Secteur (RIMA)… ……….
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En cet automne 1960 , l’ambiance nous parait tellement tranquille que le régiment ose sortir défiler , bille en tête , en pleine ville pour la célébration du 11 NOVEMBRE et si vous regardez l un de ces deux lieutenants marchant derrire leur capitaine en tête , vous reconnaîtrez peut être DIFFICILEMENT ( sans sa barbe bien sur !) le vieux physicien actuel qui vous a montré naguère sa photo chez ses collègues du Center for advanced studies / PRINCETON ……..Il y a bien eu quelques rares accrochages , enlèvements , et opérations avec tout un tralala d avions et de moyens déployés mais aucun bilan … ma kach houallou : ils ont filé! ...DE GAULLE nous a même survolé avec son cortège d’hélicos en Décembre il me semble ! Je vous raconterai!…….FATALE IMPRESSION DE SECURITE……….……….
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Je rentre en France LE 9 JANVIER 61…. L e 5 février , je reçois de mon capitaine la lettre suivante :
« Mon cher H ;…..Après votre départ nous sommes partis pour une quinzaine à ALGER en raison du référendum ….Au retour nous avons repris l activité normale …..Il y a eu ce maudit 19 janvier …( Nous nous rendions parfois à un café pied-noir proche, le café V ;; )….Aidés par une OPA puissante , les fells se sont promenés en tenue panthère dans MILIANA et se sont arrêtés devant chez V ;;;.Il ont tranquillement épaulé et ouvert le feu à travers le grillage des fenêtres .. C e fut une véritable boucherie …Le brigadier M… tué…C ( sous lieut) , notre cher BOBOSSE ,bléssé grièvement ( 3 balles ,les 2 fémurs cassés et l humérus droit) , B.( sous lieut) légèrement blessé à la jambe ,G( adjudant) avec la jambe et la cuisse traversé par 3 balles . L.( maréchal des logis ) une balle dans la main .C une balle dans le genou ,B. deux balles dans le pied droit et G. une balle dans la poitrine ….L a 2 eme batterie a eu 1 tué et 3 blessés …Le RIMA 1 blessé …Le fils V. (du café) blessé aussi …Les tueurs se sont ensuite volatilisés ..Maintenant les renseignements affluent ……..L e plus connu de vous c’est le concierge du grand HOTEL ,( celui des officiers habitants en ville) , ce brave ALI qui a trempé dans l histoire jusqu’au cou …….ETC. JE VOUS DEMANDE DE NE RACONTER CECI A PERSONNE « signé C
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EUX n ont pas été enterrés dans la cour des Invalides en présence du PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ; leurs corps ont été rapatriés en silence , en France ..................
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