samedi 24 juillet 2021

SCIENCES .ENERGIES.ENVIRONNEMENT :milo a yellowstone !

 CONTE POUR UNE SOIREE D’ ETE..Il paraissait possible que  MILO n’eut jamais entendu parler de ces délicieux petits contes provençaux et que son américanisation ‘ n eut balayé toutes traces de ces vieilles  terreurs enfantines  de la peur du loup ????  

Eh bien que nenni: ils ont plein de parcs et de forets et le maintien d’ un equilibre naturel dans ces vastes étendues est devenu un de leur souci.Prenonspar exemple le cas de ce fabuleux Yellowstone Park :pendant des années la multiplication des certaines espèces de ruminants n ‘a  été contenue que par  les ours et qruelues rares puma  

...Mais c ‘est alos le renouvellemnt de la végétation  qui  en paye  le prix et lorsque  non seulement les herbages   mais  les bourgeons  ,écorces et arbustes y passent la stabilité des pentes  et meme la rivière peuvent rapidement  etre endommagées..Les Rngers ont  alors joué l ‘histoiree  bis de la chèvre   de  Mr  SEGUIN  à l ‘envers  et  réintroduire  16 loups  …et voila la suite :’’ 

Yellowstone, un vrai laboratoire pour le loup

Créé en 1872, Yellowstone est le plus vieux parc naturel du monde, rien que ça. Deuxième parc le plus grand des États-Unis, il rassemble aussi les deux tiers des geysers de la planète. Inscrit au patrimoine mondial de l’humanité et en réserve de la biosphère de l’UNESCO, il accueille plus de 3 millions de visiteurs par an le tout sur près de 900.000 hectares.

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La grande piscine prismatique ou l’oeil de Yellowstone © Lane V. Erickson

C’est dans ce contexte qu’a été décidé, en 1995, de réintroduire une meute de loups de près de 30 individus venus du Canada afin de redonner une cohérence écologique au parc qui avait perdu ce grand carnivore. S’en est suivi nombre d’études de terrain pour qualifier et quantifier l’impact du loup sur cet écosystème exceptionnel à bien des niveaux.

L’écosystème en question

Cette aventure qu’est la réintroduction du loup à Yellowstone est une des plus intéressantes des 50 dernières années en matière de gestion des espaces naturels. Il s’agit là du plus complet et fascinant retour d’expériences sur ce que l’on appelle la « cascade trophique » : la relation prédateurs/proies et toutes les influences qui en découlent à plusieurs niveaux (biomasse, abondance des espèces animales et végétales, etc.)

Cette cascade trophique commence par le sommet de la chaîne alimentaire et ruisselle sur toutes les espèces qui suivent.

Ainsi, la population de cerfs canadiens (wapitis) du parc était tellement grande que la végétation en avait presque totalement disparu malgré tous les efforts de chasse pour limiter leur population. Et puis, après 70 ans d’absence du parc, le loup a fait son grand retour.

Cerf canadien (wapiti) © habib ur rahman

Les incroyables changements dus au retour du loup à Yellowstone

À l’arrivée du loup, bien sûr, la population de cerfs a diminué à force d’être chassée. Mais, plus important, le comportement des cerfs a changé. Par peur des loups, ils ont commencé à éviter certains endroits du parc où ils pouvaient être facilement chassés (vallées, canyon, etc.) ce qui a permis à la végétation de se régénérer de façon spectaculaire.

Ce sont majoritairement les saules et les trembles qui ont su recoloniser le parc pour le plus grand bien des oiseaux sédentaires comme migrateurs qui ont vu leurs effectifs exploser à la hausse. Mais les arbres, il n’y a pas que les oiseaux pour les apprécier, les castors en ont aussi besoin. Et voilà que les castors sont aussi revenus dans le parc.

Et qui dit castors, dit milieux aquatiques renaturés puisqu’ils avaient toujours fait partie de l’équation en créant de grandes retenues d’eaux. Ces mêmes retenues d’eau ont permis alors le retour des loutres, des canards, des rats musqués, de poissons en tous genres, mais aussi de batraciens et autres reptiles dépendants des milieux aquatiques.

loup yellowstone

Castor à l’ouvrage sur un barrage © Chase Dekker

Mais les loups n’ont pas fait que réguler les populations de cerfs, ils ont aussi diminué celle des coyotes qui était devenue bien trop importante par rapport à l’écosystème du parc. Avec cette diminution du nombre de coyotes, la population de souris et de lapins a augmenté à nouveau, permettant aux renardsrapaces en tous genres, belettes et blaireaux de revenir en force dans le parc.

Enfin, les loups étant assez partageurs. Une fois repus, ils laissent les cadavres des animaux qu’ils ont tués à qui les veut. Voilà qui a fait l’affaire des aigles comme des corbeaux mais aussi des ours  ! Ours qui se sont d’autant mieux portés que le retour de la végétation leur a aussi permis de se nourrir de baies.

Un bilan qui fait date

40 années de suivi du parc, dont plus de 20 avec la présence du loup, nous ont permis de mieux comprendre ces phénomènes extrêmement difficiles à anticiper. Personne, au moment de la réintroduction des loups, n’avait imaginé qu’il y aurait de tels résultats à si court terme.

Non seulement nous en savons désormais plus sur l’intérêt d’avoir ce grand carnivore présent dans nos écosystèmes, mais nous savons également avec certitude que le respect des « chaînes trophiques » est essentiel au fonctionnement de la nature.

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