mercredi 7 juin 2023

sCIENCES ETC /MENACE NUCLEAIRE DUE A LA RUPTURE DU BARRAGE

 





 S ommes nous menacés par 

Destruction du barrage de Kakhovka : quelles conséquences pour la centrale de Zaporiji

Voici un copier coller de l article de RGN;''Mardi 6 juin, le barrage de Kakhovka en Ukraine a été partiellement détruit. L’eau de l’immense réservoir se déverse forçant le déplacement de la population exposée. La centrale de Zaporijia, située à une centaine de kilomètres en amont du barrage, utilise l’eau du réservoir pour assurer ses besoins de refroidissement.

Dans la nuit du 5 au 6 juin, dans le contexte de guerre en Ukraine, le barrage de Krakhovka a été détruit. Cet édifice retenait l’eau du Dniepr formant une retenue d’eau de plus de 200 km de long sur une superficie de 2155 kilomètres carrés. Selon les autorités ukrainiennes, 80 localités sont menacées par des inondations et plusieurs dizaines de milliers de personnes doivent être évacuées. En amont du barrage, sur la rive sud de cette retenue d’eau, on retrouve la centrale de Zaporijia, la plus importante d’Europe, située dans la zone de conflit depuis quasiment le début de la guerre.

La centrale utilise le réservoir comme source froide pour refroidir les cœurs des six réacteurs et les piscines de combustibles usés. Dès l’annonce de la destruction du barrage, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui a des inspecteurs sur place, a réagi sur twitter indiquant : « L’AIEA a pris connaissance de rapports faisant état de dommages au barrage de Kakhovka en Ukraine ; les experts de l’AIEA à la centrale nucléaire de #Zaporizhzhya surveillent de près la situation ; il n’y a pas de risque immédiat pour la sûreté nucléaire ».

Besoin de refroidissement

Si tout risque d’inondation est écarté pour la centrale, celle-ci se situant plus de 100 km en amont du barrage, c’est au contraire la question de la baisse du niveau du réservoir qui interroge. Pour l’heure, les prises d’eau sont fonctionnelles. En effet, l’agence onusienne explique que le niveau d’eau est supérieur à 16 mètres au début de la journée du 6 juin, et que la limite basse de pompage est de 12,7 mètres.

Sans compter que, actuellement, les besoins de refroidissement de la centrale sont très faibles. Sur les six réacteurs, cinq sont en arrêt à froid et un en arrêt à chaud (ce qui permet d’utiliser la chaleur résiduelle localement). Il n’y a pas d’activité de fission pour produire de la puissance.

Ainsi, neuf mois après la mise à l’arrêt de la centrale, la puissance thermique résiduelle est minime. Elle se situe entre 0,03 et 0,15 % (source : Sfen). Conséquemment, les besoins en eau sont extrêmement faibles. Ainsi, même si le réservoir du barrage posait des problèmes, la centrale pourra s’appuyer sur un UHS (ultimate heat Sink), c’est-à-dire un moyen de refroidissement d’ultime secours.

Des mois de réserve

Après l’accident de Fukushima en 2011, l’Ensreg (groupement des autorités de sûreté en Europe) a publié un rapport sur la situation des réacteurs en Europe dont Zaporijia dans lequel l’hypothèse d’un tremblement de terre qui détruirait le barrage de Krakhovka a été étudiée. Le réservoir ultime de refroidissement est censé pouvoir assurer le refroidissement de tous les réacteurs à pleine puissance pendant 24h. En l’état avec une centrale à l’arrêt, la capacité de refroidissement local se compte potentiellement en mois.

« L’un des principaux bassins de refroidissement situé à proximité du site […] devrait suffire à fournir de l’eau pour le refroidissement des réacteurs pendant quelques mois. L’agence le confirmera très prochainement, a fait savoir Rafael Grossi, Directeur général de l’AIEA. Il est donc vital que ce bassin de refroidissement reste intact. Rien ne doit être fait qui puisse compromettre son intégrité ».

L’exploitant ukrainien, Energoatom, a d’ailleurs publié, sur la plateforme Telegram, un communiqué sur ce sujet. Il indique que ce 6 juin à 8h, le bassin de refroidissement est rempli à hauteur de 16,6 mètres, « ce qui est suffisant pour les besoins de la centrale ». Au besoin, ce bassin pourrait être réalimenté en eau ou des moyens alternatifs de pompage pourraient être déployés. ■

commentaires
Meme si les prises d eau  n'étaient  plus efficaces vu la baisse du niveau  fleuve de l eau peut etre amenée paer camions

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