jeudi 25 février 2016

Energies-Dernières nouvelles post COP 21 : l ' Epoque est dure !!!

  
Je délaisse aujourd’hui la  PHYSIQUE  pour vous parler de l’ENERGIE 
L’époque est dure pour les producteurs d’énergie :il fut un temps où chacun espérait  chaque année un surplus d’activité économique , de croissance et d’un marché de plein emploi  …..Je vais donc aujourd’hui vous faire un mini point  des problèmes qui nous accablent en  France §
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1 :EDF QU’ON LIGOTE !
En 2015, EDF a vu son bénéfice divisé par trois à 1,2 milliard d’euros contre 3,7 milliards d’euros en 2014.  Causes alléguées : des dépréciations d’actifs dans les énergies fossiles et des provisions supplémentaires pour le projet  de déchets nucléaires . En revanche l’Ebitda  (   earnings before interest, taxes, depreciation, and amortization)   a cru de 6 % à 17,6 milliards d’euros, le chiffre d’affaires atteint 75 milliards d’euros, une progression de 2,2%. Mais l’endettement du groupe reste élevé à 37,4 milliards d’euros, contre 34,2 milliards d’euros en 2014.
 Ce mardi 16 février, le PDG se dit satisfait de ce bilan : bonne performance du parc nucléaire, qui a produit 416,8 TWh contre un objectif de 410 à 415 TWh/ baisse des charges d’exploitation de 300 millions d’euros…..Va savoir !???
 Ces bons chiffres, ont provoqué  à la Bourse de Paris  une hausse du titre de 7 %,mais mon graphique vous montre ce qui s’était passé avant !!!  Le groupe doit investir 10,5 milliards d’euros par an pour assurer le prolongement de la durée de vie du parc nucléaire français et pour éventuellement doubler sa capacité de production d'énergie renouvelable en Europe d’ici 2030. En attendant , les grands projets , la construction des deux EPR à Hinkley Point -  seront financés par des cessions d’actifs……., EDF dénonce un contexte de marché défavorable avec des prix de marché extrêmement bas en raison d'une croissance économique  tristounette  en Europe et d'une surproduction électrique. "En Europe, plus aucun projet d’investissement n’est possible sans subvention. On est passé d’une politique de dérégulation à une politique de re-régulation. L’Europe doit faire des choix majeurs pour faire face à ce dysfonctionnement", affirme Jean-Bernard Lévy.
Regardez mon graphique de l evolution de sa valeur en bourse:
Capture.PNG  ACTION EDF..PNG
. Je vous avais parlé ici  de  ce que l’on appelle l’Arenh (Accès régulé à l'électricité nucléaire historique). En effet  dans le cadre de l’ouverture des marchés de l’électricité en France, EDF doit réserver une partie de sa production nucléaire pour la vendre à prix coutant (42 €/MWh) à ses concurrents  ….Mais étant donné la faiblesse des prix de marché et la moindre consommation électrique actuelle  les concurrents n'ont que faire  de  l’Arenh …’EDF doit donc écouler son surplus  sur le marché de gros : "Et alors , nous  devenons  perdants à tous les coups!", déplore  lePDG
Ici je peux dire la vérité ! L’absence de hausse entre 2010 et 2012 a entraîné un manque à gagner pour EDF qui doit être rattrapé. Attendons de voir   si les promesses  du  ministère de l’Environnement et de l’Energie  seront tenues !
Malgré ces perspectives, EDF ne tire pas de traits sur ses grands projets. Si c est le devoir du  PDG  de EDF    de se plaindre de l’Etat  tout en en subissant les contraintes  (le rachat d’Areva NP pour plus de 2 milliards d’euros) il nous est permis à nous usagers   de «  serrer les fesses « !!!Tout me donne des sueurs froides :Flamanville … la transition  AREVA/NP>>>EDF  … les EPR anglais  …Le grand Carénage et  les colères de ASN…..  ETC   
"Le financement de nos projets est une équation difficile car nous sommes endettés et nous devons aussi servir nos dividendes", assure Jean-Bernard Lévy. En effet pour 2015, l’Etat a  accepté un versement en actions des 1,8 milliard d’euros de dividendes qu’il estime lui devoir être du !
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2 : ENGIE  QUI  SOUFFRE !
Sur l’année 2015, Engie ( GDF SUEZ ; Son principal actionnaire est l'État français qui détient un tiers du capital.) enregistre une lourde perte de 4,6 milliards d’euros contre un bénéfice de 2,4 milliards d’euros en 2014. Le chiffre d’affaires, quant à lui, s’établit à 69,9 milliards d’euros en recul 6,4 %.  L’énergéticien  a procédé à une  dépréciation d’actifs de 8,4 milliards "afin d’accélérer sa transformation (…) vers les activités peu émettrices de CO2, vers les solutions intégrées pour les clients et vers les activités non exposées aux prix des commodités", explique la société dans son communiqué.  Ce genre de communiqué signifie  qu’on a  mal placé ses investissements !
Les pertes de valeurs d’actifs portent surtout  sur le domaine de l’exploration-production de gaz de pétrole, activité dont Engie a décidé de se retirer, et sur les activités de gaz naturel liquéfié (GNL) affectées lui aussi  par la crise pétrolière. Cela représente 4,3 milliards d’euros de déprécations.
 Je vous présente le graphique financier de son  évolution
Capture.PNG  ENGIE.PNG
Le groupe souhaite aussi se dégager de l’exposition au prix des matières premières en consacrant d’ici 2018 plus de 85% de son ebitda à des activités dont le tarif est régulé. Sur la même période, le groupe engage un plan d’économie sur les coûts opérationnels de 1 milliard d’euros.

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