CERN upbeat as China halts particle accelerator mega-project
Le CERN optimiste après l'arrêt du mégaprojet d'accélérateur de particules par la Chine
Par Agnès PEDRERO
Édité par Andrew Zinin
Note de la rédaction : Document du CERN montrant les tunnels du futur collisionneur circulaire (FCC) et du Grand collisionneur de hadrons (LHC) actuel.
Le directeur du CERN affirme que la décision de la Chine de suspendre son important projet d'accélérateur de particules représente une « opportunité » pour garantir la poursuite du projet européen concurrent.
Il y a dix ans, la Chine annonçait son intention de construire le collisionneur circulaire électron-positron (CEPC), qui, avec ses 100 kilomètres de long, serait le plus grand accélérateur de particules au monde.
Mais Pékin a récemment gelé le projet, a déclaré le directeur général du CERN, Fabiola Gianotti, à un petit groupe de journalistes lors d'une récente conférence de presse.
Le CEPC chinois serait bien plus grand que le Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN, actuellement le plus grand collisionneur de particules au monde, qui projette des particules les unes contre les autres à des vitesses phénoménales.
Cet anneau de collision de protons de 27 kilomètres de long, situé à environ 100 mètres sous la frontière franco-suisse, a notamment permis de prouver l'existence du boson de Higgs.
Surnommé la « particule de Dieu », sa découverte en 2012 a considérablement enrichi notre compréhension de la façon dont les particules acquièrent une masse.
Le CERN, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire, dont le siège se trouve également à la frontière, près de Genève, cherche à percer les mystères de l'univers et à comprendre son fonctionnement.
Le LHC devrait atteindre sa pleine capacité vers 2040, et le CERN envisage la construction d'un collisionneur bien plus grand afin de permettre aux scientifiques de repousser sans cesse les limites de la connaissance.
La directrice générale du CERN, Fabiola Gianotti, s'exprime lors d'un entretien avec l'AFP au sujet du futur collisionneur de particules près de Genève.
Recherche de matière noire
Le futur collisionneur circulaire (FCC), dont la construction est prévue, serait un anneau de 91 km de circonférence et d'une profondeur moyenne de 200 mètres.
Les scientifiques estiment que la matière ordinaire – étoiles, gaz, poussières, planètes et tout ce qu'elles contiennent – ne représente que 5 % de l'univers.
Le FCC tentera de percer le mystère des 95 % restants de l'énergie et de la matière de l'univers : la matière noire et l'énergie sombre, que les scientifiques n'ont pas encore observées directement.
Ce projet gigantesque, dont le coût avoisine les 17 milliards de dollars, n'a pas encore reçu l'approbation des 25 États membres du CERN.
Cependant, le Conseil du CERN, son organe décisionnel, a « émis un avis très positif le 7 novembre » concernant l'étude de faisabilité, qui prend en compte les aspects géologiques, territoriaux, technologiques, scientifiques et financiers, a annoncé Mme Gianotti.
« Si tout se déroule comme prévu, le projet pourrait être approuvé en 2028 », a-t-elle ajouté.
Le FCC, qui pourrait devenir opérationnel d'ici la fin des années 2040, est jugé disproportionné par ses détracteurs, surtout si la Chine menait des recherches similaires dans un anneau de taille comparable à moindre coût.
Mais le blocage du projet chinois ouvre la voie au CERN.
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Mais le blocage du projet par la Chine ouvre la voie au CERN.
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Courriel
Une opportunité à saisir
« L’Académie chinoise des sciences, qui sélectionne les projets, a décidé de donner son feu vert à un collisionneur plus petit et de plus basse énergie, plutôt qu’au CEPC, plus imposant et en concurrence directe avec le CERN », a déclaré Gianotti.
En Chine, Wang Yifang, directeur de l’Institut de physique des hautes énergies de l’Académie chinoise des sciences, a confirmé à l’AFP que le CEPC n’était pas inclus dans le prochain plan quinquennal.
« Nous prévoyons de soumettre à nouveau le CEPC à l’examen du CERN en 2030, à moins que le FCC ne soit officiellement approuvé d’ici là, auquel cas nous chercherons à rejoindre le FCC et abandonnerons le CEPC », a-t-il précisé.
Pour Gianotti, « c'est une opportunité : d'abord parce que si le projet chinois avait été approuvé, il aurait probablement démarré bien plus tôt que le FCC. »
« Il est également intéressant de noter que, si le FCC est approuvé, les Chinois abandonneront leur projet pour venir travailler avec nous », a ajouté l'Italien, dont le mandat de cinq ans s'achève fin décembre.
Gianotti sera remplacé par le physicien britannique Mark Thomson.
Mais la décision de la Chine a donné un argument au collectif Co-cernes, qui rassemble les opposants locaux au FCC, inquiets des conséquences de ce projet de creusement colossal.
« Si un supercollisionneur présentait un réel intérêt scientifique, la Chine ne l'aurait sans aucun doute pas abandonné », affirme le collectif.
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RESUME
Le CERN optimiste après l'arrêt du mégaprojet d'accélérateur de particules par la Chine
La Chine a suspendu son projet de collisionneur circulaire électron-positron (CEP), laissant ainsi le futur collisionneur circulaire (FCC) du CERN comme principal candidat pour le prochain grand accélérateur de particules. Le FCC, d'une circonférence prévue de 91 km et d'un coût de 17 milliards de dollars, vise à étudier la matière noire et l'énergie sombre, qui constituent environ 95 % de l'univers. Son approbation pourrait intervenir d'ici 2028, et sa mise en service possible vers la fin des années 2040.
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COMMENTAIRES
Le projet du CERN n a lui meme obtenu ni l agrément du consortium international ni l accord de la region concernée ;
pas mal de gens estiment
qu il y a mieux a faire sur le plan écologique et que des investissements scientifiques sont plus urgents sur d autres sujets ,la fusion nucléaire par exemple .....
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