mardi 31 octobre 2017

Etre hérétique en 2017:" non les gens n 'aiment pas qu'on suive...."

Mes lecteurs me rappellent que le terme «  hérétique » est d’origines religieuses …Eh bien ce n’est pas le cas et ça  remonte à l’Antiquité !  Est hérétique , pour les grecs(αἵρεσις / haíresis : choix, ) celui  qui affiche  SIMPLEMENT  sa préférence pour une idée ou  un concept …..Et il me plait de citer Michel Serres, pour lequel  on est toujours l'hérétique de quelqu'un…….
En l’occurrence ,nous physiciens  , nous  avons affaire actuellement à deux paradigmes dominants : Le modèle standard de la physique des particules et le  modèle standard de la cosmologie….
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1/  Ce  n’est pas ici le lieu  de crier à l’intolérance  voire  à la pensée unique   ou  au contraire à  l’indéterminisme  humain  face a la  Réalité :    ces deux  modèles  ne prétendent aucunement , chacune dans leur domaine   , à une explication totale   des phénomènes qu’ils prétendent  traiter  …..
Historiquement le modèle standard de la physique des particules est une théorie qui concerne l'électromagnétisme, les interactions nucléaires faible et forte, et la classification de toutes les particules subatomiques connues. Il y a d ailleurs  plusieurs  formulation  successives  .Une intermédiaire   a été finalisée au milieu des années 1970 à la suite de la confirmation expérimentale des quarks .L’expression   a été proposée dans les années 1980-90……  Et le modèle actuel  résulte de la prise en compte du champ de  HIGGS ……
Quant au  terme de modèle standard de la cosmologie  il est encore plus récent  et n’ a émergé qu’après l'an 2000, à la suite de l'arrivée d'une quantité importante d'observations astronomiques  et  des données  de  l’instrumentation spatiale embarquée ….Je peux personnellement témoigner que lorsque les premiers résultats officiels  de COBE (Cosmic Background Explorer)nous  furent annoncés  en  1992  à  SACLAY   je n’ai rien entendu de tel……
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  Basiquement je considère  que nous devons nous attacher prioritairement  à  ce qui relève plus de la cosmologie observationnelle……Quant à proposer  des scénarios qui permettent  de rendre compte de la cosmologie antérieure voire primordiale  , j’estime que nous n’avons pas encore  tous les moyens de compléter notre description des différentes formes de matière  et d’énergies que nous connaissons  ou suspectons ……Alors si je dois passer pour les tenants du bigbang  ,de l’inflation  et autres  hypothèses de phases  primordiales  comme  quelqu’un  qui  en doute professionnellement donc hérétique   …..j’en accepte   la responsabilité 

samedi 28 octobre 2017

MON NUCLEAIRE GRINCE ET MOI JE GRINCE DES DENTS...!

Je n’ai pas oublié que j’ai été inspecteur ….J’ai préféré laisser passer le tumulte médiatique  pendant deux semaines pour avertir mes lecteurs de deux avis de  ASN
LE  premier ( copier-coller partiel ) :
«L e 10 octobre 2017, l’ASN a rendu son avis relatif à l’anomalie de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de Flamanville. L’ASN considère que cette anomalie n’est pas de nature à remettre en cause la mise en service de la cuve sous réserve de la réalisation de contrôles spécifiques lors de l’exploitation de l’installation. La faisabilité de ces contrôles n’étant aujourd’hui pas acquise pour le couvercle, l’ASN considère que le couvercle actuel ne peut être utilisé au-delà de 2024. »
« La mise en service de la cuve du réacteur EPR de Flamanville restera par ailleurs soumise à une autorisation délivrée notamment au regard des résultats d’une épreuve hydraulique d’ensemble du circuit primaire principal. »
MON COMMENTAIRE
1/Cela n’empêche pas la poursuite de la mise en marche
2 /EDF a prévu , dores et déjà de changer le couvercle
LE SECOND  ( copier coller)
 « L’ASN classe au niveau 2 de l’échelle INES un événement significatif pour la sûreté relatif à un risque de perte de la source froide pour les réacteurs des centrales nucléaires de Belleville-sur-Loire, Cattenom, Chinon, Cruas, Dampierre-en-Burly, Golfech, Nogent-sur-Seine, Paluel, Saint-Alban et Saint-Laurent-des-Eaux. 29[1] réacteurs de 900 MWe et de 1 300 MWe sont concernés par cet événement.

La source froide des réacteurs pourrait en effet être perdue du fait de l’indisponibilité des pompes du circuit d’eau brute secourue (SEC[2]) des réacteurs résultant de l’inondation interne due à une rupture, en cas de séisme, de tuyauteries des systèmes d’alimentation en eau du réseau de protection contre l’incendie (circuit JPP) et de filtration d’eau brute (circuit SFI ou CFI).

L’insuffisance de résistance au séisme d’une tuyauterie JPP a été initialement détectée par EDF dans la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire. Des investigations complémentaires demandées par l’ASN et réalisées par EDF début juin 2017 ont mis en évidence, sur plusieurs portions de ces tuyauteries, un état dégradé avec des épaisseurs inférieures à l’épaisseur minimale requise pour assurer leur résistance au séisme. Ces dégradations sont la conséquence de la corrosion qui a pu se développer en l’absence d’une maintenance préventive adaptée. Cet évènement avait été classé provisoirement au niveau 1 de l’échelle INES le 2 août 2017. »
MON COMMENTAIRE
1/ EDF   a pris le problème au sérieux ;  ( copier-coller)
« Des réparations des tuyauteries JPP, SFI ou CFI, ont été engagées, ce qui permet de disposer d’une voie SEC sécurisée pour tous les réacteurs concernés. Les réparations afin d’assurer la disponibilité totale du circuit SEC en cas de séisme doivent être engagées au plus tôt pour les réacteurs actuellement en fonctionnement et avant leur redémarrage pour les réacteurs à l’arrêt. »
2/Je trouve logique de remédier à ce type générique de défaut  , en particulier si  EDF  envisage  de demander à ses tranches de durer 10 ans de plus  après 40 ans ….Mais j’avoue que l’argument «  séismes  géants »  me semble  en  France   plus  que  fallacieux  ….LA France n’est ni  l’  Italie  ni le Japon !!!!….

Je reste très hostile  à une certaine campagne de presse  et politicienne  clamant partout que le démantèlement des centrales est mal programmé  et insuffisamment budgétisé …Il s’agit comme d’habitude de gens  et de journaux antinucléaires par doctrine   et  qui veulent arrêter les tranches a 40 ans  de fonctionnement 

jeudi 26 octobre 2017

LE POUVOIR DE L'IMAGINAIRE/PHYSICS WORLD COM/OCT 2017 /2 suite

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 traduction entiere
L'effet Mpemba pourrait se produire dans les fluides granulaires
12 oct. 2017
L'effet Mpemba porte le nom de l'écolier tanzanien Ernesto Mpemba

Mpemba effect could occur in granular fluids



Le mystère s'approfondit: l'effet Mpemba peut-il également se produire dans les milieux granulaires?
Le mystère des raisons pour lesquelles l'eau chaude semble geler avant l'eau froide est celui de physiciens longtemps déconcertés, qui ont proposé divers mécanismes qui pourraient permettre le soi-disant «effet Mpemba», même si certains scientifiques le considèrent comme un mythe. Cependant, un cadre théorique viable émerge maintenant pour ce phénomène contre-intuitif. Dans un nouvel article paru dans Physical Review Letters, une équipe de physiciens d'Espagne rapporte avoir observé un effet similaire dans des modèles de fluide granulaire.
L'effet est nommé d'après un jeune garçon tanzanien appelé Ernesto Mpemba, qui a d'abord remarqué en faisant des glaces artisanales qu'elles  gelaient  plus rapidement s'il ne refroidissait pas le lait avant de le placer au congélateur. Mais il existe des références à des phénomènes similaires dans les écrits remontant à Aristote. Aucun consensus n'a émergé sur le type de mécanisme qui pourrait être impliqué, mais les courants de convection, la surfusion, ou la nature inhabituelle de la liaison hydrogène dans l'eau ont tous été proposés comme des possibilités.
Plus tôt cette année, Oren Raz, maintenant  en poste à l'Institut Weizmann en Israël, et Zhiyue Lu de l'Université de Chicago ont franchi une étape clé vers une telle théorie universelle, avec la première étude véritablement quantitative montrant qu'il est théoriquement possible de geler les choses chaudes plus vite que les choses plus froides. Leur modèle prédit également un effet inverse, à savoir qu'un système plus froid peut chauffer plus vite qu'un système plus chaud.
Antonio Lasanta-Becerra de l'Universidad de Extremadura à Badajoz, en Espagne, a lu leur article et a été intrigué. Il a demandé à deux collègues, Antonio Prados et Francisco Vega Reyes de l'Université d'Estrémadure, de s'appuyer sur ce travail et de concevoir leur propre modèle pour l'effet Mpemba dans un fluide granulaire. La clé de leur modèle est que leur fluide granulaire contient des sphères inélastiques. Donc, quand elles entrent en collision, les particules perdent de l'énergie par des mécanismes autres que la perte thermique, ce qui accélère le processus de refroidissement.
La principale critique de l'analyse de Raz et Lu était qu'ils utilisaient des modèles très simples ,alors  que l'eau était beaucoup plus compliquée. Cela rend le suivi des physiciens espagnols si important, car il trouve le même comportement dans un fluide granulaire 3D.
Greg Gbur, physicien à l'Université de Caroline du Nord, Charlotte, qui n'était impliqué dans aucune étude, souligne que les expériences originales de Mpemba étaient  réalisées avec du lait, un type de liquide très différent ,avec de nombreuses plus grosses particules en suspension dans l'eau. "Ce peut être un modèle proche de ce que Mpemba a réellement fait", dit-il. Et cela pourrait aussi s'avérer pertinent pour l'eau: si l'échantillon n'est pas pur et contient des particules de soluté plus grosses similaires, ces impuretés pourraient être un facteur contribuant à l'effet Mpemba.
Le travail est décrit dans Physical Review Letters.

A propos de l'auteur
Jennifer Ouelette est un écrivain scientifique basé à Los Angeles, en Californie

MON  COMMENTAIRE

I l peut apparaitre  logique  que la diffusion thermique   varie à l’intérieur de fluides  a gros grains  et que la conductibilité thermique  de ces derniers intervienne  dans un processus de refroidissement thermique  d’ensemble

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Les expériences apportent une nouvelle lumière sur la façon dont le carbone qui donne la vie est forgé dans les étoiles

Experiments shed new light on how life-giving carbon is forged in stars

11 oct. 2017

Selon Hoyle: les deux voies de désintégration
Deux équipes de physiciens nucléaires ont effectué les mesures les plus sensibles encore sur  la façon dont une forme excitée de carbone-12 connu sous le nom de l'état de Hoyle se décompose en trois particules alpha constituantess. Les résultats fournissent une meilleure image de la structure des états excités dans le carbone et d'autres noyaux et améliorent notre compréhension des processus de fusion qui forgent de nouveaux éléments à l'intérieur des étoiles, disent les chercheurs.
Le carbone est essentiel à la vie sur Terre et est créé par la fusion nucléaire au sein des étoiles géantes rouges. Dans ce qu'on appelle la réaction triple-alpha, un noyau d'hélium (particule alpha) se joint à un autre pour créer du béryllium-8, qui se combine ensuite avec un troisième noyau d'hélium pour former du carbone-12. Mais il y a un problème avec cette image de base. La vie  du béryllium-8 apparaît trop courte pour expliquer les grandes quantités de carbone dans le système solaire - sa désintégration en seulement 8 × 10-17 s ne lui donnant qu'une chance minuscule de fusionner avec une particule alpha avant qu'elle ne disparaisse.
En 1953, l'astronome britannique Fred Hoyle a proposé que ce problème puisse être surmonté si la fusion du béryllium-8 avec une particule alpha générait  un état excité du carbone-12 qui se désintègre rapidement en carbone par l'émission d'une paire de rayons gamma. . Connu sous le nom d'état de Hoyle, il a ensuite été observé dans les spectres d'énergie des collisions nucléaires réalisées en laboratoire. À ce jour, cependant, la structure de l'état de Hoyle se présente comme  un puzzle.

Le modèle conventionnel de la structure nucléaire nous dit que les protons et les neutrons agissent comme des particules individuelles qui remplissent des "coquilles" comme des électrons  le font dans un atome. Mais ce modèle est loin de prédire correctement le niveau d'énergie de Hoyle. Un schéma alternatif dans lequel les protons et les neutrons se regroupent pour former trois particules alpha dans le noyau de carbone se rapproche beaucoup plus  de l'énergie d'excitation correcte. Mais il reste à savoir si le carbone 12 est constitué entièrement de grappes ou s'il est en partie constitué de grappes et aussi d'une collection de protons et de neutrons individuels. Il existe également une incertitude sur la manière dont ces grappes interagissent entre elles.
Une façon d'éliminer le brouillard consiste à démonter l'état de Hoyle en ses trois particules alpha constitutives afin de déterminer la fréquence relative - ou «rapport de ramification» - de deux voies de désintégration  en concurrence. Une première voie est la voie en deux étapes (beaucoup plus courante) dans laquelle le noyau de carbone-12 excité émet d'abord une seule particule alpha pour créer du béryllium-8, qui se décompose ensuite en deux autres alphas. L'autre voie est une étape unique dans laquelle le noyau original se décompose simultanément en trois particules alpha. La raison pour cela est que différents modèles de l'état de Hoyle prédisent des valeurs différentes pour le taux de branchement.
La mesure du rapport de ramification implique la création de plusieurs états de Hoyle en tirant un faisceau de noyaux sur une cible appropriée et en mesurant les particules alpha émises. La distinction entre les processus en une étape et en deux étapes repose sur la possibilité de déterminer l'énergie et l'orientation relatives des diverses particules alpha. Cependant, les groupes effectuant ces mesures par  le passé ont dû faire face à des effets de fond causés par  le cas  de deux particules d'une énergie similaire frappant le même détecteur de silicium.
Les recherches les plus récentes permettent de surmonter ce problème grâce à un arrangement de détecteurs soigneusement choisis qui garantit que chaque particule alpha issue de la décomposition du carbone 12 frappe un morceau de silicium séparé. Robin Smith et ses collègues de l'Université de Birmingham au Royaume-Uni ont tiré des noyaux d'hélium sur une cible de carbone tandis que Daniele Dell'Aquila de l'Université de Naples et son équipe ont employé une réaction impliquant l'azote et le deutérium. Les deux sont arrivés à des résultats très similaires:  c’est à dire établir, respectivement, que le processus en une seule étape ne se produit pas plus de 0,047% / 0,043% du temps. Cela représente une amélioration de plus de quatre fois la sensibilité par rapport au meilleur  des résultats précédents,  ce qui a mis une limite supérieure à l'occurrence de 0,2% en une seule étape.
"Il est certainement encourageant qu'ils obtiennent fondamentalement le même résultat", explique David Jenkins de l'Université de York au Royaume-Uni. "Cela  réfute certains travaux expérimentaux récents (vraisemblablement erronés) qui avaient identifié comme  substantielle  la  branche pour le mode de désintégration à trois alpha."
Smith et ses collègues affirment que les nouveaux résultats commencent à faire pression sur l'idée que l'état de Hoyle est entièrement constitué de grappes de particules alpha. Il note que les théoriciens qui ont effectué des calculs complets à trois corps de la décroissance de l'état de Hoyle en 2014 sont arrivés à une valeur pour le processus en une seule étape de 0,1%, alors qu'un modèle supposant que les trois particules alpha se condensent en l'équivalent nucléaire d'un condensat Bose -Einstein arrive à un  résultat semblable ,environ 0,06%. "Nous croyons que les données fournissent de bonnes preuves que l'interprétation de l'état de Hoyle est problématique", dit-il.
Dell'Aquila ajoute que l'amélioration des contraintes sur le processus de désintégration en une étape peut aider à affiner notre compréhension de la façon dont les éléments sont fabriqués dans les étoiles. Il fait remarquer que dans les étoiles qui brûlent de l'hélium à basse température, l'existence du processus en une seule  étape affecte de manière significative la production de carbone-12.

Les deux groupes disent qu'ils ont poussé la sensibilité des détecteurs à semi-conducteurs conventionnels à leur limite, et qu'une amélioration supplémentaire nécessitera le développement de détecteurs avec cibles de gaz. Smith explique que les nouveaux détecteurs imageraient les trajectoires des particules alpha lors de leur séparation pendant la désintégration, permettant ainsi "l'identification sans ambiguïté d'une désintégration directe basée sur leurs directions relatives".
Les deux ensembles de résultats sont décrits dans des articles distincts dans Physical Review Letters.

MON COMMENTAIRE

Le résultat provient selon moi de l’astuce de labo  permettant à chaque alpha  de trouver son détecteur propre

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Des ondes topologiques se produisent-elles dans les océans?
10 oct. 2017

Do topological waves occur in the oceans?


Un graphique montrant une onde de Kelvin se propageant d'ouest en est

D'après des physiciens français et américains, des courants d'eau topologiques pourraient exister dans les océans terrestres. L'équipe a établi un lien entre la physique qui confère aux isolants topologiques leurs propriétés inhabituelles et les ondes Kelvin et Yanai - qui existent dans les océans et l'atmosphère et sont impliquées dans les variations régulières du système climatique de la Terre.
Les isolants topologiques sont des matériaux isolants qui ne portent les courants électriques  que sur leurs surfaces. Ils ont captivé l'imagination des physiciens de la matière condensée, car ils offrent des moyens de créer des matériaux dotés de propriétés nouvelles et potentiellement utiles.
Dans les isolateurs topologiques, la topologie des bandes d'électrons provoque le déplacement des électrons de spin opposé dans des directions opposées, ce qui entraîne des mouvements circulaires. L'effet est étroitement lié à l'effet Hall quantique, qui se produit dans les matériaux conducteurs 2D tels que les films minces en présence d'un champ magnétique. Le mouvement circulaire qui en résulte ne permet aucun flux net de courant à travers le matériau - sauf sur les bords, où les orbites circulaires sont tronquées de telle manière  que les électrons peuvent se déplacer autour de la surface en une série d'arcs.
Parce que ces mouvements proviennent de caractéristiques purement topologiques de la structure électronique, ils ne peuvent pas facilement être perturbés par des défauts: ils sont dits "protégés topologiquement". Les isolants topologiques sont l'un des exemples les plus étudiés de ce que l'on appelle les matériaux quantiques, dont le comportement électronique ou magnétique est fortement régi par des effets quantiques-mécaniques. Certains de ces matériaux pourraient trouver des applications dans, par exemple, l'informatique quantique - mais leur principale attraction pour les physiciens est qu'ils unifient tout un tas de concepts restés  auparavant disparates.
Selon Pierre Delplace et Antoine Venaille de l'École normale supérieure de Lyon en France, cette unité va au-delà de la science des matériaux, en collaboration avec Brad Marston de l'Université Brown de Rhode Island. Ils disent que deux types de flux ondulatoires  reconnus depuis longtemps dans l'atmosphère et les océans, appelés ondes Kelvin et Yanai, ont également une origine topologique, qui est mathématiquement analogue à ces  états conducteurs de surface des isolants topologiques.
Cette équivalence se manifeste dans les mathématiques du problème, disent les chercheurs. En physique de la matière condensée, les états d'électrons sont décrits par l'équation de Schrödinger en forme d'onde. Les orbites sont créées par le fait qu'un champ magnétique appliqué rompt la symétrie d'inversion du temps: les solutions à l'équation de Schrödinger changent lorsque le temps t est remplacé par -t. Les flux d'électrons de surface résultent alors d'une rupture de la symétrie de translation qui se produit à la surface.

Toutes ces caractéristiques, disent Delplace et ses collègues, se trouvent  imitées dans les équations d'onde pour les flux dans l'atmosphère et les océans, où la force de Coriolis - une force efficace due à la rotation de la Terre qui circule à droite et à gauche dans les hémisphères nord et sud , respectivement - joue le rôle d'un champ magnétique. Ces équations produisent des ondes piégées près de l'équateur, toujours obligées de se déplacer vers l'est, connues sous le nom de ondes  Kelvin équatorial et de ondes  mixtes de Rossby-gravité ( ou Yanai).
D'autres ondes de ce type existent également, comme les ondes de Rossby pures de longue période, mais celles-ci ne sont pas "protégées topologiquement" de la même manière. Les ondes de Kelvin et Rossby peuvent agir comme des précurseurs de l'oscillation océanique-atmosphérique quasi-périodique appelée El Niño Southern Oscillation, qui produit des effets climatiques significatifs tels que la sécheresse ou des précipitations élevées dans certaines régions équatoriales.
"La [théorie des] ondes équatoriales a été élaborée dans les années 1960 mais leur origine topologique est passée inaperçue jusqu'à présent", explique Marston. Au lieu de cela, dit-il, les ondes ont été considérées simplement comme des solutions aux équations d'eaux peu profondes près de l'équateur - "mais elles semblaient encore un peu mystérieuses".
Les chercheurs ont découvert la connexion, dit Marston, à travers «l'intuition de la physique sous-jacente» - en particulier dans la façon dont les champs magnétiques et la rotation planétaire rompent la symétrie d'inversion temporelle. Il est évident qu’ une fois que vous  vous êtes  mis au diapason des concepts d'isolateurs topologiques, dit-il - tous les candidats récents pour un poste de physique de la matière condensée à Brown ont immédiatement fait  le lien lorsque ils ont vu  les équations pour les ondes Kelvin dans un ancien manuel de géophysique.
La résilience de ces ondes équatoriales a été interprétée comme une conséquence de l'inadéquation de la dispersion (longueur d'onde-fréquence) entre les ondes équatoriales et d'autres ondes, explique Marston - "mais maintenant nous pouvons voir que la discordance est garantie par la topologie. " Il ajoute: "Je pense que les véritables conséquences de la topologie restent à découvrir, de même que de nouveaux types d'ondes d'origine topologique."
Le scientifique de l'atmosphère Isaac Held du Laboratoire de dynamique des fluides géophysiques de l'Administration nationale océanographique et aéronautique des États-Unis à l'Université de Princeton convient qu'il s'agit d'une nouvelle interprétation de ces ondes équatoriales. Il pense que la nouvelle perspective pourrait aider à comprendre pourquoi elles sont si robustes, par exemple face à un bruit aléatoire dans les écoulements atmosphériques ou océaniques.
«C'est un travail vraiment passionnant», explique le physicien Sebastian Huber de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETH), qui a déjà fait la démonstration d'un analogue mécanique d'isolateurs topologiques utilisant une série de petits pendules. Il dit que cela reflète la «mentalité topologique» que les physiciens ont acquise ces dernières années. "Beaucoup de gens me disent que notre propre configuration mécanique a ouvert les yeux sur le fait que la topologie de la bande [de vibration] n'est pas liée à la mécanique quantique mais plutôt à la physique des ondes en général."
La recherche est décrite dans Science.
A propos de l'auteur
Philip Ball est un écrivain scientifique basé au Royaume-Uni

Mon commentaire

:Qui a dit : « La topologie, une science  ?  Mais ce n’est qu’un cauchemar de plombier mathématicien  ,voire de logicien !!! »

 Et bien voilà qu’ elle se rend utile  aux physiciens climatologues et océanographes !!!!

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La polarisation de la lumière modulée rapidement par les nanotiges d'or
6 oct. 2017

Light polarization modulated rapidly by gold nanorods

Illustration de la façon dont un réseau de nanotigess d'or peut décaler la polarisation d'une impulsion lumineuse
Une méthode nouvelle et plus rapide de modulation de la polarisation des impulsions lumineuses a été dévoilée par des chercheurs britanniques. La technique utilise une seconde impulsion laser pour contrôler la polarisation et pourrait être utilisée dans une gamme d'applications pratiques comprenant le développement pharmaceutique.
Les dispositifs qui modulent la polarisation d'un signal optique jouent des rôles importants dans une gamme de technologies. La capacité d’usage d'une fibre optique peut être augmentée, par exemple, en codant des informations dans différents états de polarisation de la lumière qui sont ensuite transmis simultanément. Aujourd'hui, la vitesse à laquelle ce multiplexage peut être atteint est limitée par la rapidité avec laquelle la polarisation peut être modulée.
La plupart des modulateurs actifs disponibles aujourd'hui sont des dispositifs optiques et électroniques hybrides, ce qui signifie qu'ils sont intrinsèquement lents. Certaines métasurfaces optiques ultraminces peuvent modifier de manière significative la polarisation, mais il s'agit de dispositifs passifs qui ne sont pas adaptés à la fabrication d'un modulateur de polarisation actif.
Dans la nouvelle étude, Luke Nicholls et ses collègues du King's College de Londres ont utilisé une métasurface comprenant une grille de nanotiges d'or de 400 nm de long dans une matrice d'oxyde d'aluminium. Cette structure supporte à la fois une onde lumineuse ordinaire, dans laquelle le champ électrique oscille perpendiculairement aux axes des nanotiges, et une onde extraordinaire, dans laquelle  l’onde oscille le long des nanotiges. Les indices de réfraction du matériau pour ces deux ondes peuvent être très différents.
Pour l'onde ordinaire, l'indice de réfraction du matériau reste presque inchangé par la fréquence. Pour l'onde extraordinaire, cependant, l'indice de réfraction change non seulement sa magnitude mais même son signe. Lorsque la fréquence de la lumière descend en dessous de la fréquence d'oscillation naturelle des électrons dans les nanotiges d'or (la fréquence du plasma effectif), l'indice de réfraction devient négatif. Cela signifie que le métamatériau inverse la phase de l'onde extraordinaire: «Vous mettez l'onde extraordinaire en  retard de phase par rapport à l'onde ordinaire», dit Nicholls, «ce qui inverse l'état de polarisation».
Il serait impraticable dans les télécommunications, et impossible dans de nombreuses applications de détection, de changer constamment la fréquence du signal pour obtenir une polarisation différente. Cependant, l'équipe a extrait  un autre tour de  ses manches. "Lorsque vous faites briller une intense impulsion laser sur le matériau, il est absorbé par le gaz d'électrons du matériau", explique Nicholls, "et heureusement pour nous, l'indice de réfraction est étroitement lié à l'énergie des électrons."
La fréquence efficace du plasma peut donc être décalée vers des fréquences plus basses après  une brève "impulsion de commande" immédiatement avant l'impulsion du signal. La fréquence du signal peut donc être inférieure à la fréquence plasma effective - ce qui signifie que sa polarisation est inversée - dans des circonstances normales, mais au-dessus de la fréquence plasma efficace - sa polarisation n'est pas affectée - si le métamatériau vient d'être touché par l'impulsion de contrôle. L'équipe a également montré qu'une impulsion peut effectuer à la fois les fonctions de contrôle et de signal: le front de l'impulsion contrôle la façon dont la polarisation du reste de l'impulsion est affectée, une impulsion plus intense étant tournée plus fortement.
"Plus généralement, il y a une résonance dans une composante du champ transmis (l'onde extraordinaire) et aucune résonance pour la composante perpendiculaire (onde ordinaire)", explique Nicholls. Comme pour  toute résonance, il existe un déphasage entre les fréquences inférieures et supérieures à la résonance, ce qui permet de contrôler la polarisation de sortie d'un faisceau de signal à une longueur d'onde donnée en modifiant la position relative de la résonance par rapport à l'impulsion de contrôle en  induisant  un déphasage dans la composante extraordinaire de l'impulsion du signal transmis. "

Les chercheurs ont modulé la polarisation des ondes à des fréquences allant jusqu'à 300 GHz - avec la technologie actuelle la plus rapide  c’est  40 GHz. Il est peut-être possible d'aller encore plus vite: «Pour le moment, notre vitesse est limitée par la relaxation des électrons à l'état fondamental», explique Nicholls. «Nous cherchons des moyens de mieux comprendre ce processus et de l'accélérer. "
En principe, une rotation plus rapide de la polarisation de la lumière pourrait augmenter le nombre de signaux comprimés dans une seule fibre optique. Cependant, les chercheurs croient que la technique pourrait trouver encore  d'autres utilisations. Il est souvent crucial que les molécules pharmaceutiques soient sous forme gauchère parce que les formes droitières peuvent être inefficaces ou même toxiques. La proportion de molécules dans les formes gauches et droites peut être mesurée en analysant comment une solution affecte différentes polarisations de la lumière, c’est  une technique appelée polarimétrie.
"S’ils s peuvent changer la polarisation sur un processus chimique en train de se dérouler  les développeurs de médicaments pourront comprendre quels processus mènent à des mauvaises orientations et potentiellement les éliminer. ", dit Nicholls
Andrea Alù de l'Université du Texas à Austin, qui n'a pas participé à la recherche, la décrit comme "une amélioration significative" bien que "pas nécessairement surprenante": il note qu'un récent article de chercheurs américains dans le même journal décrit des effets similaires avec ondes réfléchies. Nicholls dit que ce document a été soumis après celui de l'article du groupe .
Alù souligne que la résonance de plasma efficace est un maximum de dissipation d'énergie et donc de perte de signal. Cela pourrait rendre le processus intenable dans les télécommunications, mais il croit que la configuration reste  prometteuse ailleurs: «Si vous voulez faire une détection chimique ultrarapide , ce qui n'est pas possible actuellement, dit-il, la perte n'est pas nécessairement la première mesure "
La recherche est décrite dans Nature Photonics
About the authorTim Wogan is a science writer based in the UK

Mon commentaire

Procédé qui me semble astucieux et utile



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Des  physiciens emballent  un Nobel  de chimie pour la microscopie cryogénique
4 oct. 2017


Physicists bag chemistry Nobel for cryo-electron microscopy

Technique revolutionized how biological molecules are imaged
Image de microscope cryo-électronique composite
Le Prix Nobel de Chimie 2017 a été décerné à Jacques Dubochet, Joachim Frank et Richard Henderson "pour avoir développé la microscopie cryo-électronique pour la détermination de structure à haute résolution de biomolécules en solution". Le prix d'une valeur de 9 millions de couronnes suédoises (£ 823 000) sera remis lors d'une cérémonie le 10 décembre à Stockholm. Il est partagé à parts égales par les trois lauréats, qui sont tous des physiciens de formation.
La microscopie cryogénique contourne deux défis majeurs lors de l'étude de grandes molécules biologiques avec un microscope électronique à transmission. Tout d'abord, les molécules existent naturellement dans l'eau, dont la vapeur détruit le vide nécessaire au fonctionnement du microscope. Les molécules pourraient être séchées avant d'être examinées, mais cela peut altérer leur structure au point que l'étude devienne  inutile. Le deuxième défi est que le faisceau d'électrons  réchauffe et détruit les molécules biologiques délicates. Cela pouvait être résolu en utilisant un faisceau plus faible, mais cela entraînait des images plus floues.
Henderson a montré au début des années 1970 qu'une protéine appelée bactériorhodopsine peut être étudiée sous un microscope électronique si les molécules sont naturellement liées à l'intérieur d'une membrane biologique. Cela garde les molécules humides et empêche l'eau de s'évaporer dans le vide. Pour minimiser la destruction par chauffage, Henderson a exploité le fait que les molécules de bactériorhodopsine dans la membrane sont disposées dans un réseau régulier, ce qui lui permet d'utiliser un faible faisceau d'électrons pour construire un schéma de diffraction. Il a obtenu la structure de la protéine en 1975.

Au fur et à mesure de l'amélioration des microscopes électroniques, Henderson a pu en déduire la structure à l'échelle atomique en 1990, montrant qu'il était possible de réaliser des études de haute qualité sur des molécules biologiques à l'aide d'un microscope électronique.
Travaillant indépendamment en 1975, Frank a dévoilé un algorithme d'analyse d'image pour fusionner plusieurs images 2D floues à partir d'un microscope électronique  et pour créer une image 3D d'une molécule. Cela implique de prendre des milliers d'images de molécules orientées au hasard et de les trier en groupes d'images similaires. Chaque groupe est ensuite traité pour créer un ensemble d'images beaucoup plus nettes. Les relations spatiales entre les groupes sont ensuite traitées c onduisant à l'assemblage d'une image 3D à haute résolution.
Il s'est avéré que l'algorithme de Frank pouvait être directement appliqué à une technique d'imagerie de molécules biologiques développée de manière indépendante en 1982 par Dubochet. Cela implique de disperser les molécules dans un mince film d'eau suspendu dans les interstices d'une maille. L'eau est ensuite congelée rapidement en plongeant la maille dans de l'éthane liquide à -190 ° C. La congélation rapide signifie que les molécules d'eau dans la glace n'ont pas une structure cristalline régulière, mais ressemblent à un verre. Cette "vitrification" de l'eau est cruciale car elle ne provoque pas de diffraction d'électrons et permet de prendre des images - bien que floues.

En 1991, Frank a combiné la technique de vitrification de Dubochet avec son algorithme d'imagerie pour obtenir des images de ribosomes. Au fur et à mesure que les microscopes électroniques se sont améliorés au cours des années intermédiaires (en partie grâce aux efforts de Henderson), la microscopie cryo-électronique est arrivée  maintenant  à représenter des molécules biologiques au niveau atomique.
Né en Écosse en 1945, Henderson a fait un BSc en physique à l'Université d'Edimbourg avant de terminer un doctorat en biologie moléculaire à l'Université de Cambridge, Royaume-Uni, en 1969. Après un séjour de trois ans à l'Université Yale, il rejoint la Recherche médicale. Laboratoire de biologie moléculaire du Conseil, également à Cambridge, où il est chef de groupe.
Dubochet est né en 1942 en Suisse et est basé à l'Université de Lausanne, où il est professeur honoraire de biophysique. Il a étudié la physique et l'ingénierie à l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne avant d'obtenir un doctorat en biophysique en 1973 à l'Université de Genève et à l'Université de Bâle.
Frank est né en 1940 en Allemagne et a étudié la physique à l'Université de Fribourg et à l'Université de Munich. Il a terminé un doctorat en microscopie électronique en 1970 à l'Université technique de Munich. Il a ensuite travaillé dans plusieurs universités et laboratoires de recherche dans le monde avant de rejoindre l'Université de Columbia en tant que professeur de biochimie et de biophysique moléculaire et de sciences biologiques en 2008.
A propos de l'auteur
Hamish Johnston est rédacteur en chef de physicsworld.co

Mon commentaire

Je ne vais pas me permettre de critiquer un prix NOBEL DE CHIMIE aussi utile !!!!

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Croissance des trous noirs accélérée par le gaz supersonique

Black-hole growth accelerated by supersonic gas


2 oct. 2017 5 commentaires
Simulation de la distribution de densité de gaz autour d'une protoétoile nouvelle-née ( protostar)
Des courants supersoniques de gaz auraient pu déclencher la naissance de trous noirs supermassifs dans l'univers primitif. C'est l'implication des simulations hydrodynamiques effectuées par Shingo Hirano de l'Université du Texas à Austin et ses collègues. La recherche pourrait expliquer comment d'énormes trous noirs ont pu se former lorsque l'univers avait moins d'un milliard d'années.
Les trous noirs supermassifs ont des masses de millions à des milliards de fois celles du Soleil et se cachent au centre des grandes galaxies . Alors que ces mastodontes ont mis des milliards d'années à se former, les astronomes savent aussi que les trous noirs supermassifs ont alimenté les quasars déjà moins d'un milliard d'années après le Big Bang. Ces observations précoces sont un mystère car les astronomes n'ont pas une bonne explication de la façon dont de tels objets énormes auraient pu se former si rapidement dans l'univers primitif.
Une hypothèse de premier plan est que d'énormes nuages ​​de gaz se sont effondrés sous la force de leur propre gravité, se condensant directement dans un trou noir. Cependant, les scientifiques ont eu du mal à modéliser la quantité de gaz pouvant tomber dans le nuage pour accumuler sa masse avant que le nuage ne se fragmente pour former des étoiles.  Les travaux de Hirano et ses collègues suggèrent que les flux de gaz à grande vitesse peuvent rapidement accumuler la masse d'un nuage de gaz, facilitant son effondrement.
Les flux  ont leurs origines à l'époque de la recombinaison, qui s'est produite environ 378 000 ans après le Big Bang. C'est à ce moment-là que le rayonnement de fond diffus cosmologique a été émis et que la matière baryonique et le rayonnement se sont découplés, permettant aux photons de circuler librement à travers l'univers. Le découplage fixe la matière baryonique telle que le gaz en mouvement, mais pas la matière noire (qui n'interagit pas avec la lumière). Par conséquent, la matière ordinaire a adopté des mouvements de flux relatifs aux alentours  de la matière noire, à l'intérieur de laquelle les nuages ​​de gaz se sont rassemblés et les premières étoiles et galaxies se sont formées.

Dans ses simulations, l'équipe de Hirano montre que les mouvements de flux empêchaient initialement le gaz de se déposer dans les auréoles de la matière noire. Cependant, les halos devinrent rapidement plus massifs et, environ 100 millions d'années après le Big Bang, le halo de la matière noire de la simulation de l'équipe atteignit 22 millions de masses solaires, la gravité étant maintenant assez forte pour piéger même le gaz en mouvement rapide. . Des milliers de masses solaires d'hydrogène primordial pouvaient maintenant se rassembler à l'intérieur du halo et, en son centre, une protoétoile naissait, entourée d'une enveloppe massive et dense.
Normalement, ces protostars autorégulent leur croissance en émettant des radiations qui neutralisent  cet agglomérat   du gaz et l'emportent. Cette rétroaction devient plus forte à mesure que la masse de la protoétoile  augmente jusqu'à dépasser la limite d'Eddington et que sa luminosité devient trop grande. C'était une autre pierre d'achoppement sur la route pour expliquer comment assez de masse arriverait  à  se rassembler pour former les premiers trous noirs.
Toutefois, explique Hirano, "notre protostar est entouré d'une enveloppe dense de gaz et croît rapidement grâce à un gaz efficace, et cet agglomérat  rapide peut changer la structure stellaire et désactiver le mécanisme d'autorégulation."
Au-dessus d'un taux d'accrétion de 0,04 masse solaire par an, l'enveloppe stellaire commence à se gonfler, laissant la région intérieure du nuage refroidir à moins de 6000 K. Sous cette température, la production de lumière ultraviolette tombe et le mécanisme d'autorégulation est trop faible pour arrêter l'accrétion du gaz. En l'espace de deux millénaires, le noyau du protostar central atteint 50 masses solaires, tandis que son enveloppe étendue de gaz aggloméré se gonfle pour atteindre 34 000 masses solaires énormes. C'est à ce moment que la gravité submerge tous les autres processus et le nuage entier - protostar et tout avec  -  s'effondre dans un trou noir.
L'effondrement du nuage dans la simulation de Hirano crée un trou noir de masse intermédiaire, qui peut ensuite atteindre un statut supermassif à travers une variété de processus, y compris des fusions avec d'autres trous noirs et l'accrétion de plus de gaz encore . Pendant ce temps, le halo de la matière noire autour du trou noir continue lui  à s'accumuler, fournissant l'échafaudage pour ce qui va devenir une galaxie.
Bien que le modèle fonctionne en théorie, ce n'est pas la seule explication plausible de la façon dont les trous noirs de masse intermédiaire pourraient se former à partir de l'effondrement direct des nuages ​​de gaz. Par exemple, dans un travail publié en 2016, une équipe dirigée par John Regan de l'Université de Durham a fait ses propres simulations indiquant que les nuages ​​de gaz primordiaux pourraient contourner la rétroaction stellaire et inhiber la naissance des étoiles, donnant aux nuages ​​le temps de croître en masse. chauffage à partir du rayonnement de fond et des étoiles voisines.
La naissance de ces trous noirs pourrait potentiellement être perçue par la prochaine génération de détecteurs d'ondes gravitationnelles. "Par exemple, un signal d'onde gravitationnelle causé par la coalescence de trous noirs intermédiaires pourrait être détecté par eLISA,"  a lancer en 2034
research is described in Science.
About the author :Keith Cooper is a science writer based in the UK

MON COMMENTAIRE

 Calculs interessants …I l reste a savoir si ces  trous noirs centrogalactiques  très anciens  vont se signaler par des ondes gravitationnelles  de type «  reliques »  ou se manifester par d autres coalescences ultérieures …..

 A SUIVRE






mardi 24 octobre 2017

LE MONDE D APRES LA PHYSIQUE/PHYSICS WORLD::2017 october,1 : Ondes gravitationnelles encore!Que de gloire!!!

C‘est un peu en avance du terme du mois que je suis conduit à présenter à ma communauté de lecteurs mon suivi par traduction des nouvelles fraiches de la physique collectées par PHYSICS WORLD COM .lles arrivent trop vite et ,hélas, je me fais souvent dépasser…..
Et pourtant les soucis que me procurent les  dernières nouvelles du nucléaire français   me pousseraient à  jouer les Cassandre …Mais je préfère en méditer et attendre les rapports de ASN/IPSN et les réactions de EDF avant de m exprimer….
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1 :TRADUCTION ENTIERE
Qu'est-il arrivé aux étoiles à neutrons GW170817 après leur fusion?

What happened to the GW170817 neutron stars after the merger?

18 oct. 2017 26 commentaires
impression de l'artiste  su la fusion des étoiles à neutrons
Enveloppée  de mystère….Voilà l'impression de l'artiste  sur la fusion des étoiles à neutrons
Une des nombreuses questions soulevées par la toute première observation gravitationnelle d’une émergence  d’ une étoile à neutrons est :qu est ce qui est arrivé aux deux étoiles à neutrons - ont-elles formé un trou noir ou  encore une étoile à neutrons, ou les deux?
Le signal d'onde gravitationnelle des détecteurs LIGO-Virgo montre clairement que la fusion impliquait deux étoiles à neutrons primaires se combinant  en la  masse  d'un petit trou noir. Cependant, la manière exacte dont les deux corps se rejoignaient ne pouvait être observée car la fréquence des ondes gravitationnelles émises juste avant et pendant la fusion était trop élevée pour être visible dans les détecteurs. De plus, aucun signal post-fusion n'a été observé depuis l'objet créé lors de la collision.
Selon Jim Hough de l'Université de Glasgow, il y a quatre issues possibles de la fusion. L'une impliquerait la fusion des deux étoiles à neutrons pour former une autre étoile à neutrons. Ou  encore une "étoile à neutrons hypermassive" pourrait se former, qui se désintégrerait en moins d'une seconde en un trou noir. La troisième option serait la création d'une «étoile à neutrons supermassive» qui se désintègrerait  en un trou noir en quelques heures. La dernière possibilité serait la formation directe d'un trou noir.
La fusion a  produit une salve de rayons gamma associée à la formation d'un puissant jet de matière éjectée desobjets fusionnés. Malheureusement, cela ne réduit pas les options, selon Francesco Pannarale de l'Université de Cardiff, car un tel jet pourrait être formé soit par un trou noir soit par une étoile à neutrons tournant rapidement. «Ce n'est pas clair d après ce  que nous avons vu», dit Pannarale.
Cependant, Phil Evans de l'Université de Leicester fait remarquer que si la fusion avait formé une étoile à neutrons qui aurait  duré plus de quelques heures, alors un signal radiographique caractéristique aurait dû être observé. "Nous avons complètement exclu cela", dit-il, "Donc s'il y avait une étoile à neutrons, ça n'a pas duré très longtemps".
En effet, il existe aussi des preuves en faveur d'une étoile à neutrons intermédiaire à courte durée de vie dans le rayonnement ultraviolet qui a été détecté peu de temps après la fusion. «Cela impliquerait une source de neutrinos, qui pourrait provenir de la surface d'une étoile à neutrons hypermassive», explique Evans. "Il est donc possible qu'une étoile à neutrons se soit formée au moins pendant très peu de temps - mais nous ne pouvons pas en être certains."
Il y a beaucoup plus de choses sur les fusions à neutrons et  autres événements cosmiques qui peuvent être étudiés par LIGO-Virgo dans le livre de Physique World  com  « Discovery Multimessenger Astronomy
A propos de l'auteur
Hamish Johnston est rédacteur en chef de physicsworld.com

 MON COMMENTAIRE

J’apprécie la franchise  des chercheurs sur  la reconnaissance de leur incapacité à définir le résultat final de l’événement GW170817…… Personnellement je me demande si entre la classe des étoiles à neutrons  et celle des trous noirs   il n y aurait pas aussi place pour une catégorie  supplémentaire  et qui contreviendrait a la limite de Chandrasekhar, (1 ,44  m  soleil pour la matière dégénérée) …GW 170817 C EST L’EXEMPLE que 2 étoiles donnant naissance à 2 supernovæ en  deux étoiles à neutron  aient à subir encore  un effondrement  gravitationnel  supplémentaire en supernova   …. ET ..UNE ETOILE A QUARK OU A PIONS  ??????  

26 interventions dans le forum  anglais ,dont certaines très négatives !

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2/TRADUCTION ENTIERE
Collision spectaculaire de deux étoiles à neutrons observées pour la première fois

Spectacular collision of two neutron stars observed for first time


16 oct. 2017 20 commentaires
Visualisation montrant les effets sur une fusion d'étoiles à neutrons sur la gravité et la matière
De nombreux points de vue: les effets d'une fusion neutron-étoile sur la gravité (à gauche) et la matière
Les astronomes ont fait l'une des plus grandes percées de la décennie après avoir détecté à la fois les ondes gravitationnelles et les rayons gamma de la fusion de deux étoiles à neutrons. Annoncé aujourd'hui lors d'un briefing coordonné des médias à Washington DC, Londres et ailleurs, la détection a été faite le 17 août, avec les ondes gravitationnelles repérées par la collaboration LIGO-Virgo et les rayons gamma captés par le Fermi Gamma Ray. télescope spatial. Les observations ont incité les astronomes à pointer des douzaines de différents télescopes et détecteurs autour du monde, et dans l'espace, à l'origine des signaux dans une galaxie lointaine. Ensemble, ces installations ont capturé un rayonnement émis  à la suite de la fusion à travers le spectre électromagnétique  , a savoir  depuis des rayons gamma jusqu’ aux ondes radio.
En plus d'être le tout premier exemple d'une «astronomie multimessenger» impliquant des ondes gravitationnelles, les observations ont fourni des indices importants sur la façon dont des éléments lourds, tels que l'or, sont produits dans l'univers. La capacité à mesurer à la fois les ondes gravitationnelles et la lumière visible émise à partir des fusions  d’ –étoiles à  neutron a également donné une nouvelle façon indépendante de mesurer le taux d'expansion de l'univers. De plus, l'observation instaure un débat déjà mené de longue date sur l'origine des sursauts gamma courts et de haute énergie.
Compte tenu de l'impact considérable des nouvelles mesures, des rumeurs circulaient pendant des semaines avant l'annonce d'aujourd'hui. Sheila Rowan, directrice de l'Institute for Gravitational Research de l'Université de Glasgow au Royaume-Uni et membre de l'équipe LIGO, est ravie de «la simple polyvalence» des observations, affirmant qu'une «science passionnante a déjà été élaborée avec  les  nombreux  premiers  résultats signalées ".

L'observation par ondes gravitationnelles, baptisée GW170817, est la plus forte jamais vue dans les deux détecteurs à ondes gravitationnelles LIGO basés aux États-Unis, qui se trouvent à Hanford (Washington) et à Livingston (Louisiane). Un signal un peu plus faible a été vu par le détecteur d'ondes gravitationnelles Virgo près de Pise, en Italie. Le 14 août, Virgo avait détecté sa première onde gravitationnelle provenant d'une fusion de trous noirs, qui indiquait non seulement aux scientifiques que le détecteur fonctionnait correctement mais suggérait également que le signal GW170817 provenait d'une direction à laquelle Virgo etait le moins sensible.
Les étoiles à neutrons fusionnées observées dans l'événement GW170817 ont probablement formé un trou noir avec un jet puissant, qui a produit les rayons gamma qui ont également été observés. Les informations provenant des trois détecteurs ont permis à l'équipe de LIGO-Virgo de limiter la localisation des étoiles à neutrons fusionnées à environ 28 degrés carrés de ciel. Une batterie de télescopes et d'autres instruments a ensuite pu localiser la source dans la galaxie NGC 4993, située à environ 130 millions d'années-lumière de la Terre.
Nial Tanvir, de l'Université de Leicester au Royaume-Uni, a indiqué que les astronomes avaient immédiatement déclenché des observations sur plusieurs télescopes au Chili pour rechercher l'explosion qu'ils s'attendaient à voir produire. «À la fin, nous sommes restés éveillés toute la nuit à analyser les images au fur et à mesure qu'elles arrivaient, et il était remarquable que les observations correspondaient bien aux prédictions théoriques qui avaient été faites», dit-il.
Les signaux d'ondes gravitationnelles ont été mesurés pendant environ 100 s, tandis que ceux des précédentes fusions de trous noirs ont duré moins d'environ 1,5 s. Ce temps de mesure plus long a réduit l'incertitude sur l'emplacement de la fusion, tandis que la forme du signal a permis aux astronomes d'estimer les masses des étoiles à neutrons à environ 1,1 à 1,6 masse solaire. L'amplitude du signal donne la distance à la source dans une marge d'erreur de 30%.
Les rayons gamma de haute énergie de GW170817 ont été détectés sous la forme d'une courte salve, environ 2 secondes après les ondes gravitationnelles. Les astronomes avaient soupçonné que de telles explosions étaient causées par des fusions  d’ étoiles à  neutron, mais avaient peu de connaissances sur la façon dont cela se produisait. "Nous avons confirmé que les étoiles à neutrons en collision alimentent de courts sursauts gamma, résolvant l'un des plus grands mystères de l'astrophysique des hautes énergies actuelles", explique Francesco Pannarale de l'Université de Cardiff au Royaume-Uni.
L'arrivée rapide du signal gamma confirme également que les ondes gravitationnelles se déplacent à la vitesse de la lumière, tandis que la capacité d'observer la lumière et les ondes gravitationnelles provenant d'objets distants permettra aux physiciens d'effectuer des tests plus stricts de la théorie générale de la relativité d'Einstein.
Les ondes gravitationnelles produites dans GW170817 ont été émises par les deux étoiles à neutrons lorsqu'elles ont spiralé vers l'intérieur. Au fur et à mesure que les étoiles se rapprochent, leurs formes peuvent être déformées par les forces de marées. La valeur  de distorsion dépend de l'état de la matière dans l'étoile et de la distribution de la matière. De telles distorsions affecteraient le signal d'onde gravitationnelle, mais n'ont pas été vues dans GW170817. Mark Hannam, qui est également à Cardiff, dit que cela a permis aux astrophysiciens d'exclure certains modèles de ce que pourrait être cette matière.
Malheureusement, la collaboration LIGO-Virgo a été incapable de détecter les ondes gravitationnelles à partir du moment précis où les étoiles à neutrons ont fusionné, la fréquence de ces ondes étant trop élevée pour être perçue par les détecteurs, ce qui signifie que les astronomes ne sont pas sûrs qu il se soitformé une étoile à neutrons ou un trou noir. Selon Jim Hough de l'Université de Glasgow, il existe quatre scénarios probables. L'une implique la fusion des deux étoiles à neutrons pour former une autre étoile à neutrons. Une autre est qu'une "étoile à neutrons hypermassive" pourrait se former, qui se désintégrerait en moins d'une seconde en un trou noir. La troisième option est la création d'une «étoile à neutrons supermassive» qui se désintègre en un trou noir en quelques heures. La dernière possibilité est la formation directe d'un trou noir.
Une carte des quelque 70 observatoires qui ont détecté l'onde gravitationnelle appelée GW170817
Tous les regards sont rivés sur le ciel: plus de 70 observatoires ont étudié la collision étoile-neutron GW170817
Des observations ultérieures effectuées par pas moins de 70 autres télescopes suggèrent cependant que le résultat final de la fusion était un trou noir entouré d'un disque d'accrétion de matière. Lorsque ce matériau a été aspiré dans le trou noir, un jet de matériau se déplaçant rapidement s'est propagé vers l'extérieur le long de l'axe de rotation du trou noir. Lorsque ce jet est entré en collision avec le gaz dans la galaxie, il a commencé à ralentir et l'énergie cinétique perdue a été diffusée sous forme de rayons gamma. Grace au fait  que  la Terre est à peu près dans la même direction que le jet  de GW170817, les astronomes ont pu détecter ces rayons.
En se déplaçant vers l'extérieur du trou noir, le jet a ralenti et l'énergie du rayonnement émis a chuté aussi. Ceci explique pourquoi les émissions de rayons X, de lumière visible, d'infrarouges et d'ondes radio à faible énergie ont également été détectées dans les semaines qui ont suivi le 17 août. En effet, les astronomes observent encore les signaux de GW170817 deux mois plus tard.

e.

Selon Imre Bartos de l'Université de Floride aux États-Unis, un résultat précoce important de la découverte de GW170817 est la preuve de la création d'éléments plus lourds que le fer dans la fusion  de ces étoiles à  neutron-. De tels éléments sont supposés être créés dans des noyaux lourds riches en neutrons éjectés pendant la fusion. Ces noyaux se désintègrent ensuite radioactive ment en noyaux lourds stables, et le rayonnement émis fait briller les éjections environnante s. Cette lueur a été détectée pour la première fois dans GW170817 par le relativement petit Swope Telescope au Chili. "Puis, après quelques observations initiales, les gros canons sont arrivés et ont pris des mesures très détaillées qui nous ont donné beaucoup d'informations", explique Bartos. "Il s'agit notamment de l'Observatoire américain Gemini, du Very Large Telescope européen et du télescope spatial Hubble de la NASA."
Kate Maguire de l'université Queen's de Belfast en Irlande du Nord dit que les astronomes ont découvert que cette fusion  dispersait des éléments chimiques lourds, tels que l'or et le platine, dans l'espace à haute vitesse. "Ces nouveaux résultats ont significativement contribué à résoudre le mystère longuement débattu de l'origine des éléments plus lourds que le fer dans le tableau périodique", dit-elle.

Ces observations spectaculaires ont également donné aux astronomes une nouvelle façon de mesurer la constante de Hubble, qui est le taux d'expansion de l'univers en fonction de la distance de la Terre. En effet, Hough souligne que la recherche de  l'obtention d'une telle technique a été l'une des premières raisons pour lesquelles LIGO et son précurseur européen GEO ont été construits. La mesure est rendue possible parce que connaître l'amplitude et la polarisation d'une onde gravitationnelle permet aux astronomes de déterminer la distance à sa source. Et étant capable de voir la galaxie d'origine, ils peuvent déterminer le décalage vers le rouge de sa lumière, et donc sa vitesse d'éloignement à  la Terre. Sur la base de ces mesures de distance et de vitesse, la constante de Hubble calculée à partir de GW170817 est en accord avec des observations indépendantes.
«Au fur et à mesure que les détecteurs d'ondes gravitationnelles s'amélioreront», dit Hough, «nous serons en mesure de regarder plus loin dans le passé pour mesurer la constante de Hubble».
Après seulement deux mois d'observation, GW 170817 est déjà l'un des objets les plus étudiés en dehors du système solaire, a déclaré Bartos à Physics World. "Nous apprenons encore beaucoup et les données seront analysées pour les années à venir." Peut-être plus important encore, Bartos ne voit pas cela comme une observation singulière ou rare. "Nous allons", dit-il, "tirer  beaucoup plus de ces événements dans le futur."
Les observations sont décrites dans un certain nombre d'articles publiés dans The Astrophysica

 

MON COMMENTAIRE

La différence de 1,74 secondes  d’arrivée entre les 2 types d’ondes  semble être négligées par les auteurs au profit de la conclusion   que leur valeur commune de vitesse  est c  ….Et certains estiment même que cela s’explique  par une petite différence des lieux d’émission  , c’est à 600000 km alors que le diamètre d’une étoile à neutron est de l’ordre  de 10 à30 km …Bizarre non ???

 Vous trouverez plus de remarques intéressantes  dans les 20 commentaires anglais


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3 : TRADUCTION COMPLETE
Des molécules ultrafroides avec des moments électriques et magnétiques se collent
13 oct. 2017

Ultracold molecules with electric and magnetic moments stick around


Des molécules ultrafroides à longue durée de vie possédant à la fois des dipôles magnétiques et électriques ont été produites pour la première fois par des chercheurs américains. Les molécules de sodium-lithium ont des durées de vie beaucoup plus longues que les molécules ultrafroides créées précédemment, ce qui permet aux chercheurs de les étudier plus facilement. Le système fournit également des informations fondamentales sur les collisions moléculaires.
Au cours des 20-30 dernières années, les scientifiques sont devenus extrêmement habiles à refroidir des nuages ​​d'atomes à des températures  de l’ordre du nanokelvin et à observer la physique étrange et merveilleuse qui se produit. Les molécules, cependant, sont plus délicates à refroidir car l'énergie doit être supprimée de beaucoup plus de degrés de liberté tels que la rotation, la vibration et la flexion. Une approche alternative appelée magnétoassociation s'est révélée plus efficace. Un mélange d'atomes constitutifs de la molécule est refroidi avec des faisceaux laser avant qu'un champ magnétique appliqué ne soit réduit pour que les atomes adhèrent ensemble dans de grandes molécules faiblement liées appelées molécules de Feshbach. Celles-ci sont ensuite manipulées pour fabriquer des molécules plus petites et fortement liées.

Les molécules de Feshbach sont créées dans l'état dit de triplet, qui présente un moment angulaire de spin et donc un moment magnétique-dipolaire. Lorsque la technique a été utilisée en 2008 pour produire l'état fondamental triplet de potassium-rubidium, cependant, elle était si faiblement liée qu'elle s'est brisée en environ 170 μs. Les chercheurs ont donc redessiné leur protocole pour produire l'état singulet à énergie nulle et angulaire nulle. "Ils ont dit: 'OK, nous avons été transférés à l'état triplet, ce dernier  est mort immédiatement: passons à l'état singulet, qui devrait être beaucoup plus stable'", explique Timur Rvachov du Massachusetts Institute of Technology, impliqué dans le nouveau travail: "C'est essentiellement ce que les gens ont  faitdepuis, et dans la plupart des cas, leurs attentes ont été correctes."
Une exception à la quête de l'état singulet a  été  la production de molécules de rubidium diatomiques dans l'état triplet par des chercheurs de l'Université d'Innsbruck en Autriche, également en 2008. Cependant, comme les deux atomes étaient les mêmes, ils avaient nécessairement la même électronégativité . La molécule n'a donc pas de dipôle électrique - bien qu'elle ait un dipôle magnétique. De plus, la durée de vie des molécules était juste supérieure à 200 ms.
Les états singulets, étant les états fondamentaux absolus des molécules, ont été prédits à l'origine pour avoir des vies extrêmement longues, mais des recherches récentes ont suggéré que ce n'est pas vrai. Les physiciens postulent donc de nouveaux canaux de désintégration qui ne dépendent pas de l'état de spin mais de la masse: «Les molécules plus lourdes ont tendance à subir plus souvent de mauvaises collisions et à mourir plus rapidement», explique Rvachov.
Pour étudier cette relation, Rvachov et ses collègues de Wolfgang Ketterle - qui ont partagé le prix Nobel 2001 de physique pour la production d'un condensat de Bose-Einstein en utilisant des atomes ultrafroids - ont produit l'état triplet du composé de métal alcalin le plus léger possible. Ils ont refroidi un mélange d'atomes de sodium-23 et de lithium-6 dans un piège optique dans un champ magnétique. Quand le champ magnétique a été légèrement réduit, il est devenu énergétiquement assez favorable pour former avec  les deux atomes  des molécules de Feshbach. Ceux-ci ont ensuite été manipulés par deux lasers de fréquences précisément définies dans un schéma analogue à ceux utilisés par les chercheurs américains et autrichiens, bien que les fréquences requises soient différentes pour chaque molécule. Les chercheurs ont mesuré les durées de vie des molécules jusqu'à 4,6 s. "Les gens essaient encore de le comprendre, mais il semble que la masse soit un prédicteur plus important que l'état de spin  pour arriver à  savoir si vous aurez un échantillon stable de molécules", dit Rvachov.

En plus des connaissances théoriques, la combinaison d'une longue durée de vie et d'un moment magnéto-dipolaire a permis aux chercheurs d'effectuer une spectroscopie de résonance de spin électronique sur la molécule. Ils ont appliqué un champ magnétique radiofréquence et mesuré la fréquence à laquelle le spin électronique a basculé. À partir de là, les chercheurs ont pu déduire l'interaction hyperfine - le couplage magnétique entre les électrons et les noyaux des atomes de sodium et de lithium - pour la première fois.
Florian Schreck de l'Université d'Amsterdam décrit le document comme «un grand pas» vers la plus grande entreprise de production d'un gaz moléculaire  quantique  dans lequel toutes les molécules s'accumulent dans les niveaux d'énergie les plus bas possibles de leur piège. Il note que cela nécessiterait des augmentations considérables de la densité et des réductions de température. Simon Cornish de l'Université de Durham au Royaume-Uni dit que l'aspect le plus surprenant de la recherche est la longue durée de vie des molécules: «Nous avons travaillé sur les gaz atomiques pour ... bien, trop longtemps maintenant, et nous avons une très bonne compréhension de comment les atomes entrent en collision », dit-il. "Mais les molécules sont beaucoup plus compliquées

MON COMMENTAIRE

 J’ AVOUE  mon étonnement !  Certes ce n’est pas tour à fait le mariage de la carpe et du lapin   car les deux métaux sont des alcalins de Z  différents  …On pourrait donc parler plutôt  d étudier   les caractéristiques de l’accouplement    de l’âne et de la jument !!!

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 A SUIVRE











samedi 21 octobre 2017

Le pouvoir de l' Imaginaire (N° 545) ;ONDES GRAVITATIONNELLES( FIN)

Ne lâchant pas mon sujet « Ondes Gravitationnelles »   j’en viens aujourd’ hui à préciser quelques autres de leurs propriétés
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1/  LE MILIEU EST PORTEUR DES ONDES
La définition de l’ESPACE- TEMPS EINSTEINIEN  est claire :il doit comprendre matière et énergie  pour pouvoir y faire intervenir  le temps ….Mais me direz-vous  par quoi et   comment faire porter  (= voyager)ces ondes   ? POINCARE et EINSTEIN ont supposé qu’elles voyageraient  à la vitesse de la lumière …Cependantl es volumes de l’Espace  cosmique    sont remplis  de « pleins »( étoiles et planètes qui ne voyagent pas à cette vitesse )   et de « creux »  parcourus d’ondes électromagnétiques  mais  inenvisageables comme éther porteur ????Alors ?????
Et bien il y a plein d’autres choses aussi!  Le faux-vide de l’espace   fut inventé par EINSTEIN (  et désigné comme  Λ  sa constante cosmologique)  puis renié par lui  … Recréé  bien plus tard comme « énergie du vide »   , il correspond soit à une valeur basse tirée   de mesure astronomique  de Λ et  calcul, soit à une valeur haute  tirée  de calcul des fluctuations quantiques possibles   …Et aujourd’hui   désigné sous le nom d’ « énergie noire »  , il vaudrait 10 puissance -13 joules par cm cube ….Quoiqu’ on choisisse ,  ce vide n’est  donc pas nul et    peut servir  d’esclave support d’ondes  gravitationnelles …..Les physiciens  s’estiment pour certains insatisfaits    de cette présentation  et aimeraient bien  que cela corresponde  à quelque chose de plus tangible et peut être  à des dos de déménageurs  un peu  plus « charnus » !!! J’espère  que lorsqu ‘on aura plus de détections on en tirera des valeurs plus ou moins variables  des  pouvoirs de freinage   de l’Espace-temps  ou même que l’on détectera  AUSSI pour ce type d’ondes  des effets  Doppler-Fizeau …pourquoi pas ???   Car si 2 trous noirs fusionnent cela ne les empêchait pas de venir vers nous ou de s’ en éloigner….
2 /MAIS LA DETECTION DU POINT D EMISSION  N’EST PAS SIMPLE
 Jusqu’à présent l’univers « observable » n’était étudié qu’à travers les ondes électromagnétiques ..Comment faire avec ces O.G ?
Rèponse : Par le timing des arrivées des ondes sur les détecteurs en service.  Si on  a 2  interféromètres   en des lieux différents  A et B  , il suffit de comparer   les tops d’arrivée  et de les rechercher   sur un cercle dans le ciel déterminé ( la trigonométrie aidant) par  un  angle autour de l’axe (AB)correspondant au décalage temporel . Avec un 3è détecteur on peut même« trianguler » la position…
 Ceci dit ,i l est bien plus profitable d’avoir affaire à un évènement spatial qui dans le meme coin a donné lieu à  un  signal EM   capté par un récepteur   astronomique ou physique bien plus précis…Et ceci «  chatouille ou gratouille  » certains physiciens   qui pensent  qu’ il est trop tôt pour savoir  si la valeur de la vitesse de déplacement des ondes gravitationnelles  est strictement la même que c , celle des ondes E.M ;;IL semble que des calculs ont été faits à partir de  O.G  et  de signaux gamma  concomitants  qui confirmeraient que leur vitesse est c  ou proche…..
 J’en attends  une autre  vérification  car  pour moi la nature des énergies est différente et  j’ignore si le frein de l’espace –temps est le même ….
3/ QUE PEUT ON ESPERER EN TIRER  DE NOUVEAU ?
Pour déterminer le potentiel de ces découvertes d’ondes gravitationnelles  il faut commencer par  revenir à un dérivé de  l’équation de base de EINSTEIN    qui nous dit  qu’ un trou noir   c’est  d’abord  une singularité et une déchirure de l’espace- temps   ( «  trou noir de SCWARZCHILD »)  c’est-à-dire  quelque chose d’assez  incohérent sans flèche du  temps interne  mais avec une frontière « inside/ outside » spatiale précise !!!!….Depuis ,  la mécanique quantique  nous a appris  que cette version mathématique tensorielle d’EINSTEIN explicitée par SCWARZCHILD  n’était pas en fait capable  de décrire la  réalité physique  locale véritable  de ces  phénomènes d’une violence inouïe  …..C  ‘est pourquoi dans certains de mes articles   des années précédentes j’ai avancé , a l instar de STEVENS HAWKING , des prévisions de descriptions de trous noirs  un peu  plus précises  (  les contenus , les propriétés  , les extensions , les évolutions , les géométries etc )  , et à mon avis  plus probables     pour des objets physiques hyperdenses   mais restant encore quantiques …….
 Si par conséquent  on  se sépare  de  concepts inutiles ou irréalistes  il ne reste plus qu’ à rechercher  ce qu’ on pourra espérer tirer  comme enseignements   possibles  soit sur l’univers actuel soit  sur le déroulement de son passé  ….J ‘espère ainsi  qu’on saura mieux décrire  les phénomènes d’hypernovae   et  mieux  discerner les différences  de   coalescences  entre  trous noirs , étoiles à neutrons  ou étoiles « a noyaux  exotiques » …. J’espère qu’on pourra montrer  des effets sur les formes d O.G    se superposant ou  entrant en interférences  ….Car  imaginez chers lecteurs  que le nombre de ces tremblements de l’espace-temps  soit fantastiquement plus élevé que ce que  l’on imagine et que  ce soit  tout ce «  vacarme cosmique »de toute  petite taille   qui soit  une des causes du bruit   noté dans le signal brut ?……..I y aura donc beaucoup de découvertes possibles …
En revanche ne parlez ni des ondes gravitationnelles  primordiales héritées du big bang ni celles de l inflation … Bien que je sache qu on les recherche  ce sont les  deux hypothéses évoquées  ‘ big bang et inflation  que remets en cause…. !
THIBAUL DAMOUR raconte l’anecdote des questions qui lui furent posées par l’armée  dans leur utilisation pour la détection des sous-marins  et sa pépone négative…..
PHOTO DE LA 3 EME ET DERNIERE DETECTION

Désolé!je ne suis pas parvenu à réduire parfaitement l image donnée par le site internet de la collaboration ligo virgo
Résultat de recherche d'images pour "Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory"