jeudi 19 juillet 2018

La collaboration PLANCK s'affirme !!!


Je  vais solliciter la mémoire de mes lecteurs : Quand ai-je signalé  que les  deux modèles standards , celui des particules  et celui de la Cosmologie  étaient en désaccord profond entre eux ???
Réponse :  il y a une semaine  
 Est-ce à dire que le physicien  qui travaille sur le premier est l’ennemi de celui qui travaille sur le second          ?
 Ou encore : lequel des deux aurait tort ?
Réponse : ce  n’est pas ainsi que la physique fonctionne … Chacun est  cantonné sur sa spécialité  et l’appareillage qu’ il sait utiliser  ….Par exemple ceux qui travaillent sur les expérimentations  menées aux  LHC/CERN  n’ont guère à s’occuper des  derniers dépouillements des observations du satellite  de la mission  PLANCK   publiés tout récemment
Dois-je alors expliquer à mes lecteurs quel est l’objet principal du litige entre ces deux modèles standards ???
Ma foi c’est bien simple : Grace à PLANCK  les proportions des composants actuels de l'Univers sont dorénavant données avec plus de précision: 4,9 % de matière ordinaire ; 26,6 % de matière noire ; 68,6 % d'énergie sombre.
Résumons-nous : selon PLANCK 95,1 % de notre Univers resterait inexplicable par l’état actuel de notre Physique …

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Quelles sont les réactions des uns et des autres, face à de telles conclusions ???
 Celles des physiciens du modèle standard des particules :" Nous travaillons à enrichir les résultats obtenus par des expérimentations sur des chocs de faisceaux ENCORE  plus énergétiques  et à trouver une voie vers une extension  au-delà de notre modèle"
Celles  des physiciens  du modèle standard de la cosmologie :" Nous sommes surs  de la  confirmation qu’ apportent nos mesures sur  l’histoire de l’univers , à savoir  l’expliquer  par une phase hyper chaude condensée  initiale suivie d’ une phase d’extension énorme et subite , baptisée «  inflation »"
Et il se trouve des esprits suffisamment critiques   pour  poser la question clef : que ferons nous si nous n’arrivons ni à trouver cette si mystérieuse matière noire et à expliquer   cette  si mystérieuse énergie noire ?
Les uns devront ils se faire noblement hara  kiri au profit des autres ????
Ou bien les deux devront ils battre complètement leur coulpe et solliciter  ENCORE les théoriciens ou peut-être mieux écouter les propositions des physiciens  hérétiques ?????
 Chacun campe-t-il sur ses positions ?

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Comme il me déplait de déformer les propos de mes collègues  je ne peux alors que citer le communiqué de presse que vient de nous lâcher le CNRS  IL Y A 2 JOURS
  COPIER  COLLER IN EXTENSO Paris, 17 juillet 2018

Planck : les données définitives de la mission soutiennent fortement le modèle cosmologique standard
La mission Planck de l'ESA dévoilait en 2013 une nouvelle image du cosmos : la capture sur tout le ciel du rayonnement micro-ondes généré au début de l'univers. Cette première lumière émise par l'univers offre une multitude d'informations sur son contenu, son taux d'expansion, et les grumeaux primordiaux, précurseurs des galaxies. Le consortium Planck publie la version intégrale et définitive de ces données et les articles associés sur le site web de l'ESA1 le 17 juillet 2018. Les articles sont par ailleurs soumis à la revue Astronomy & Astrophysics. Avec sa fiabilité accrue et ses données sur la polarisation du rayonnement fossile2, la mission Planck corrobore le modèle cosmologique standard avec une précision inégalée sur ces paramètres, même s'il subsiste encore quelques anomalies. Pour ces travaux, le consortium Planck a mobilisé environ trois cents chercheurs, notamment du CNRS, du CNES, du CEA et de plusieurs universités en France.
Lancé en 2009, le satellite Planck de l'ESA a cartographié le fond diffus cosmologique, un rayonnement dans le domaine micro-onde, émis 380 000 ans après le Big Bang, alors que l'univers se réduisait à un gaz chaud et quasi homogène. D'infimes variations de sa température renseignent notamment sur son contenu, son taux d'expansion et sur les propriétés des fluctuations primordiales qui ont donné naissance aux galaxies. Une première analyse de l'ensemble des données a été publiée en 2015, sous la forme de huit cartographies complètes du ciel qui incluaient la polarisation du fond diffus cosmologique, qui détermine comment, au niveau microscopique, vibrent les ondes qui composent la lumière. Cette information cruciale porte l'empreinte de la dernière interaction entre la lumière et la matière dans l'univers primordial, mais son analyse n'était encore que préliminaire.

La polarisation du rayonnement fossile fournit un signal 50 à 100 fois plus faible que celui de sa température et 10 à 20 fois plus faible que celui émis par l'émission polarisée des poussières galactiques. Grâce à l'instrument HFI (high frequency instrument), le satellite Planck a malgré tout obtenu une carte très précise de la polarisation primordiale sur tout le ciel. C'est une première, riche d'enseignements.

Exhaustives, définitives et plus fiables, les données publiées le 17 juillet 2018 ont confirmé les premiers résultats, très bien décrits à base de matière ordinaire, de matière noire froide et d'énergie noire de nature inconnue, avec une phase d'inflation3 à son tout début. Ce modèle cosmologique peut maintenant se déduire en utilisant indépendamment les données de température ou de polarisation, avec une précision comparable. Ceci renforce considérablement le modèle standard des cosmologues, aussi surprenant soit-il4. Ces résultats sont répartis dans une dizaine de publications scientifiques, impliquant environ trois cents chercheurs (voir liste des laboratoires français impliqués ci-dessous).

Quelques anomalies ou imperfections subsistent cependant. En particulier, le taux d'expansion de l'univers diffère de quelques pour cent selon qu'on se base sur les données du télescope spatial Hubble ou de la mission Planck. La question est ouverte et de nombreux télescopes vont maintenant tenter d'avoir le fin mot de l'histoire.

La collaboration Planck a reçu cette année le prix Peter Gruber de cosmologie
 A SUIVRE

 Image Planck
copyright collaboration planck :  esa hfi france

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