mercredi 6 décembre 2017

INTERLUDE : L' information....Qu'est ce que c est ????

Interrompant mon enquête sur les physiciens indociles ,je vais m’efforcer de répondre à un correspondant Jihems  sur le sujet  qu’il me propose en commentaire : « (copier-coller partiel)
 A la lecture de vos dernières chroniques, je m'aperçois que j'ai une difficulté de compréhension de la notion "d'information"…….
.Pour moi, "l'information" relève essentiellement de la lecture humaine de la réalité : nous attribuons le statut "d'information" à ce qui fait sens pour nous……(Je sais que SHANNON a montré que l'on pouvait associer le processus d'entropie à celui de l'information. Qu'il a établi un parallèle et une passerelle entre ces deux notions. Mais pour quelle portée ?
Mais l'information a-t-elle un sens physique réel ? Pourriez-vous m'indiquer des pistes pour que je puisse y voir plus clair ? ETC »
8888888888888888888888888888888888888888888888888888888888
Je ne me risquerai pas  à contredire  la définition  du terme « information »  de  mon interlocuteur …
Pourquoi selon vous ?
Parce que  , selon moi , chacun est libre  d’élaborer sa sémantique personnelle !

Ah ! Vous jetez votre dictionnaire au panier ?  Eh bien  c ’est votre  affaire ! Je ne m’en mêle pas !!
Mais si , quelque part on vous demande : « qu’ est-ce que c’est  que cette langue… ? »….Aie !!

J’ai vu la semaine dernière un film qui m’a enchanté : « LE BRIO » avec DANIEL  AUTEUIL et CAMELIA JORDANA …..Un vieux professeur  de  la  Fac d’ASSAS ,amoureux des mots et un chouïa réactionnaire se frotte  en plein amphi à une jeune ambitieuse issue de la banlieue  et qui ne se gêne pas d’exhiber son sabir ……En Droit  ( et d’ailleurs partout) il faut des mots pour expliciter sa pensée ou la travestir ….. ! Eh bien  en physique mathématique aussi……..  Et c’est donc à Jihems    à faire effort  pour  se porter sur le territoire des extensions possibles  du sens du mot « information »  dans   ces sciences  dites « exactes »  qu’il  s’efforce de comprendre……. 
88888888888888888888888888888888888888888888888888888888
Tout d’abord une petite confidence personnelle ….La première fois où j’ai eu à me frotter   à la Théorie de l’Information »  , c’est dans le cadre  de ma profession  , lorsque j’étais , à la  Direction IPSN ( Mission 4) le  délégué  43   à la protection des Matières Nucléaires … J’espère que vous n’ignorez pas  que  cet objectif  désigne la protection physique et le suivi de ces « bébêtes »  où qu’ elles soient ….. Et j en profite alors pour vous rappeler  que  c’est le célébrissime VON  NEUMANN  qui a développé la «  Théorie des Jeux »….Ironiques  en effet ces mots  pour  désigner celle qui doit élaborer toutes les solutions de défense possible contre  un adversaire  pas du tout  coopératif ( agresseur ,voleur , terroriste  etc , ce que les Anglo-Saxons  appellent insiders !!!)
Et pour commencer de traiter  ce job  que faut-il ?
 il  faut rassembler  , analyser , localiser   ,  BREF  savoir décrire  synthétiquement    toutes  les données des installations et matières qu’ il faut défendre ……..
88888888888888888888888888888888888888888888888888888
Et c’est ainsi que  je suis arrivé peu à peu  à la description  nécessaire du concept  «  information »  dans le cadre très particulier de ma mission  :
-désigner un objet par les coordonnées physiques  de sa  localisation
-par sa désignation  suivant une nomenclature  administrative  ou scientifique ou autre
-par ses propriétés spécifiques  ( poids , dimension , température , radioactivité  etc ) 
Le problème se pose ensuite  d’intégrer  les représentations  de cet objet dans un dispositif d’analyse   , de recherche et de calcul   ,en envisageant par exemple un traitement informatique  ….Mais alors :
 Comment arriver alors à créer un  codage  de  ces données pour un usage informatique
Comment être sur de la complétude  du résultat ?
 Comment être sur de sa redondance ?
Comment optimiser  voire  maximiser sa densité  d’expression ?
 ETC…….
J’arrête alors d’expliquer ici comment mes collaborateurs et moi avons procédé …….SECRET !
8888888888888888888888888888888888888888888888888888888888
 Mais ce faisant   nous sommes arrivés  à ce que mon correspondant Jihems a   dénommé  dans son commentaire  le  concept de l’information  suivant la  théorie de SHANNON ….Il existe une dualité dans le concept d'information reliant l'information à la matière/énergie qui va servir à  véhiculer cette information …… et je vais me contenter de   cela  , car je suppose qu’il a procédé   à la lecture de l’article « Théorie de l'information » de WIKIPEDIA    et qu’au  fond ce n’est pas tellement cela qui l’intéresse ……Savoir transformer  tout  un «  bazar d’objets ou  d’installation voire de procédures  » en Qbits  sur un gros ordinateur idoine   ,je suppose qu’ il s’en fiche   …Et moi d’ailleurs aujourd’hui  aussi  …!!!!!Etje ne cache pas que  la mode actuelle de  codage et de  crypto manie partout  m’insupporte souvent !!!
 Car en effet il a rajouté la phrase ( copier-coller) : » ……..Et que la MQ postule que "l'information contenue dans la matière" ne peut se perdre ni se créer. Mais je ne vois pas pourquoi. Pourquoi, par exemple, ne pourrait-elle pas disparaître dans un trou noir ? ... »
Nous rentrons là en effet  dans un problème d’une tout autre dimension ….
888888888888888888888888888888888888888888888888888888888
-
 Résultat de recherche d'images pour "gravité entropique"
1





8 commentaires:

  1. Bonjour Olivier.

    Merci de bien vouloir faire l'effort d'éclairer la modeste lanterne du non physicien que je suis !

    Je vais tâcher de préciser encore un peu ma difficulté de compréhension : lorsque Achibald WHEELER dit :" it from bit", j'ai le sentiment d'une inversion.
    S'il avait dit :"bit from it", cela ne m'aurait posé aucun problème de compréhension : on peut retirer de l'information de la matière.
    Mais, lorsqu'il inverse le propos, j'ai le sentiment qu'il accorde à l'information un statut "fondateur" qui me laisse perplexe.
    Attitude que je retrouve, par ex. chez VERLINDE, lorsqu'il dit que c'est l'information qui crée l'entropie, pour en arriver à "de l'information gravitationnelle" ...
    C'est là qu'il y a quelque chose qui m'échappe : ce statut de primauté, de "force existant en soi", accordé apparemment à "l'information".
    D'où ma question : de quoi parle-t-on réellement ? Qu'est-ce que je n'ai pas compris ?
    (P.S. A l'avenir, si une de mes questions vous paraît vraiment trop basique, n'hésitez pas à me le dire et ... à laisser tomber !)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Question trop basique??? Que non pas ! cher Jihems ...Repartir de concepts trés précis et les développer subtilement m 'a toujours passionné dans mon métier de pédagogue et directeur de thèses .... Grand merçi de vos questions au contraire!

      Supprimer
  2. Je pense, cher Jihems, qu'il s'agit du problème de la poule et de l’œuf.

    Si vous préférez mettre la matière en premier (d'où l'on tirerait l'information) alors vous vous exposez à avoir à justifier l'apparition de la matière.

    Si vous mettez l'entropie informationnelle en premier alors vous tombez sur le modèle OSCAR où l'aspect dipolaire des oscillateurs, assure le "zéro matière" tout en ayant un aspect informationnelle maximum. Ce sont les deux faces de l'univers :

    a) soit un brassage intense d'une infinité de régimes d'oscillations aléatoires du zéro.
    b) qui débouche sur la synchronisation d'un lot N qui forme BEC en réduisant l'information à UN SEUL régime mais à N positions.
    c) qui sature, brise les dipôles qui ne masquent plus MLT dans chacun des pôles séparés, puis entre en mitose-expansion.
    d) l'expansion fait croitre l'entropie physique jusqu'à retourner à la face purement informationnelle.

    Il ne faut pas buter sur le OU mais admettre que le ET (dualité alternative) est à la base de tout.

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Mr MAREAU.

    C'est vrai que j'ai tendance à partir de la matière en premier, puisqu'elle, au moins, est là ...
    Je suis d'accord avec vous : il faut ensuite essayer de justifier pourquoi.
    Je ne rejette pas la possibilité d'une "entropie informationnelle" originelle, j'essaie juste de comprendre ce qu'elle peut être.
    Le modèle OSCAR me paraît susceptible de rendre compte finement de nombreux aspects du réel.
    Là où je coince - vous le savez - c'est sur le temps et l'espace "virtuels" que semble supposer ce modèle.
    Ce sont des notions que j'ai du mal à intégrer ...
    Maintenant, j'ai fait un petit pas vers vous, puisque, rejetant un acte créateur, je suis bien obligé d'accepter l'idée d'une "cause première" qu'il faut tenter d'expliciter.
    OSCAR se propose de dire ce qu'elle est et comment elle agit. Mais en posant "l'existence" de choses trop virtuelles pour moi comme, par ex. le MLT 1D ...
    Alors que moi, j'en suis encore à me demander si la question des origines n'est pas une question trop grosse pour l'esprit humain !
    (Mais j'essaie de suivre les pistes proposées - dont la vôtre ...)

    Bonne journée également.

    RépondreSupprimer
  4. Le zéro mathématique est invalide en physique. Donc le zéro et l'infini sont interdit. Pour bâtir un zéro physique à partir de "rien" il faut :

    1/ varier donc osciller (pas de constante)

    2/ que les oscillateur-bosons soient dipolaires pour que le M L T de chaque pôle, s'annulent.

    3/ prendre conscience de l'importance des 2 référentiels (confiné dans un ^pôle ou libre dans le dipôle).

    4/ que dans le référentiel confiné d'un pôle, il existe un ML variable qui cherche son zéro. (impulsion de Dirac)

    5/ qu'un lien indéfectible électrique permette d'annuler les deux pôles dans le référentiel boson. (on sait que la charge e² = ML).

    Ensuite on voit bien que le nombre de positions et le nombre de fréquences (confinées) sont infinies et que cela équivaut à une entropie (informationnelle) infinie.

    On sait que la synchronisation de Huygens est applicable à tous les domaines dont la physique quantique.

    On sait qu'un lot aléatoire de N bosons forment un BEC où la synchronisation induit une entropie minimale. Attention il y a UNE SEULE fréquence mais N positions.

    Ensuite saturation → séparation-mitose → démasquage des M L T → oscillateurs groupés = bulle-univers en expansion.

    Alors je reviens au "virtuel" par une question : est-ce que l'état informationnel est plus virtuel que l'état dit "physique" ?
    Ma réponse est non ! Ce sont juste deux états caractérisés par l'alternance : individualisme et collectif ! Dans cet état collectif, nous vivons dans un référentiel de type "confiné" où M L T sont synchros. Mais globalement il n'y a rien du tout !
    Puis l'autre état est tout aussi virtuel puisque chaque pôle est confiné dans le dipôle qui donne strictement zéro.

    RépondreSupprimer
  5. Quand vous dites : "le zéro mathématique est invalide en physique", c'est exact. Dans la physique que nous connaissons.
    Mais qu'en est-il de la physique "des origines" ? Est-elle forcément celle "d'après" ?
    Vous voyez : je suis, en quelque sorte, encore plus hérétique que vous, parce que je ne ferme pas (encore) la porte à ce genre de question ...

    Mais, merci pour votre réponse.

    Vous voyez : je suis, en quelque sorte, encore plus hérétique que vous, parce que je ne ferme pas (encore) la porte à ce genre de question ...

    Mais, merci pour votre réponse.

    RépondreSupprimer
  6. Il y a plusieurs autres arguments qui interdisent le zéro mathématique et son caractère statique. En voici un très simple : sa non évolution intrinsèque le laisse forcément en l'état.

    RépondreSupprimer
  7. Désolé : pas vu la répétition !

    RépondreSupprimer