mardi 30 janvier 2018

Souvenirs d' un officier du contingent en Algérie 60-61 ( suite ) :Attaque nocturne de 602 /Publié dans "Sciences.Energies.Environnement blogspot

Nous sommes en avril 1960 ….. Mon régiment    (nominalement d’artillerie ) est disséminé sur    les crêtes de l’Atlas    au sud  de  BLIDA ( pc à CHREA).
Mais nous portons assistance à des tas de gens ( j’ai raconté la récolte des oranges  en février  chez les gros fermiers de la MITIDJA et mes embuscades de nuit  )….
Les montagnes se continuent vers l’est vers MEDEA  puis vers la  KABYLIE  et le régiment prête des sections d’artillerie en soutien  à des compagnies d’infanterie  réfugiées sur  des petits pitons  transformés  en fort APPACHE  …….Et qui portent  le nom des altitudes  données par la carte d etat major …..1193 ….602 etc.
J’ai rappelé la dernière fois  la doctrine d’alors : l’Armée a créé depuis 3 ans  des zones interdites  d’où tous les gens  sont expulsés et les parque  dans des «  villages de  regroupement »    où les  fellahs vivent dans des conditions de misère extrême  , malgré notre aide ….. 
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Après quelques vifs épisodes  à CHREA   , le capitaine m’envoie début  Avril  , diriger    la section des 28 artilleurs   du poste 602   situé sur la route de  TABLAT ….En soutien de la 4 ème compagnie du 12 ème bataillon d’infanterie ( un peu plus d’une centaine d’hommes  commandés par intérim par un sous-lieutenant du contingent,   L.M.) .   I l y a aussi une petite harka  qui s’est réfugiée au plus près du poste    et à qui on a construit quelques mechtas en dur ( ma photo) …..


Quant à moi ,   je suis assisté par un  maréchal des logis chef ( d active )M. , un méridional sympa de mon âge  , et d’une paire d’  obusiers IFH  de fabrication allemande mais qui peuvent   tirer  la munition américaine de 105 mm ……  La photo vous montre  une de mes positions de pièce  qui vient de subir un orage de montagne  et mes soldats dans la boue essayant d’évacuer l’eau ! ….
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Le haut du  piton se détache  bien  de la vallée  en dessous  dans laquelle  passe un oued peu profond mais  qui parfois emporte  tout ; parfois aussi les nuages envahissent le paysage et nous laisse  isolés au  soleil …( photo) ;à l’horizon le massif du DJURDJURA   se détache  ….
On accède à notre entrée de  poste par une rampe raide  creusée dans la roche  et surveillée par une mitrailleuse …..
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 L’épisode d’aujourd’hui se compare  à l’extrait cité  pour l’AFGHANISTAN ….Comme d’habitude les faits sont réels , seuls les noms  de personnes ne figurent pas…
Ma vie à 602 est  consacrée à l’entraînement (avec des  visées factices sur des points repérés de la carte )     ou aux sorties  en opération, en accompagnement des fantassins  comme observateur -régleur des tirs d’artillerie , mon  sergent-chef  gardant les pièces de 105 ….  VIE .EFFROYABLEMENT MONOTONE JUSQUE LA …..NOUS NE RENCONTRONS PERSONNE …..Les fells se cachent  dans la zone interdite …..
 Pourtant au milieu d’une nuit nous sommes réveillés par une longue fusillade …  Ça tire....  mais depuis chez nous !.Le sous-lieutenant  fantassin  accourt pour me demander du  soutien : «  Ou veux-tu que je tire ?….Pas de lune ….on n’y voit rien !On ne peut pas éclairer les pièces   pour s’ offrir comme cible  …. ! »…. «  Et si tu tirais sur eux un obus éclairant ? » «  D’accord ! »  ..Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas officiers d’artillerie un obus éclairant,  ça  a la même forme que l'obus conventionnel, mais son fonctionnement est  tout à fait différent. Au moment du fonctionnement, la fusée allume une charge de dépotage de poudre noire destinée à éjecter par l'arrière de l'obus un cylindre contenant un parachute et une cartouche éclairante. Ce cylindre éjecte à son tour la cartouche et son parachute, allumée par un retard de mèche lente.
Je n’en avais jamais utilisé  et fut surpris de voir   les bas de notre piton s’éclairer pendant plusieurs dizaines de secondes  d’une lumière blanche et froide ….Mais  rien de visible  ….rien de rien   ! «  Tes mecs ont  tiré sur  une famille de chacals  » !
 ON SE RECOUCHE  EN MAUGREANT !…
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 Quelques jours plus tard passe le général  X    inspectant tous les pitons isolés  du secteur ……Visite embarrassante pour les fantassins  dont le casernement est devenu ,à la longue assez bohême ( pour ne pas dire bord……..que  ) et pour moi aussi  ,  car normalement l’obus  doit aussi se détruire en  explosant   sur son site d’impact ….. «  Mon obus n’a pas explosé à la fin de l’envoi mon  Général ! » …
….
ALORS ENGUEULADE  POUR TOUS !

«  Faites-moi un compte –rendu  , lieutenant H , CAR VOTRE OBUS  VOUS ALLEZ LE RETROUVER   DANS LA PISTE  SOUS LES ROUES DE VOTRE JEEP ! »
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 LA CHOSE EST SURVENUE DANS LES TERRAINS D’ENTRAINEMENT A BLIDA QUELQUES JOURS PLUS TARD …AVEC LE MIEN OU UN AUTRE !
 602  a été attaqué et défendu  quelques mois plus tard   car les portées des 105 (15 km ) se recouvraient mais  je n’y étais plus
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3 commentaires:

  1. J'étais alors médecin-lieutenant au 12e B.I. et j'allais y faire de l'A.M.G. au près du regroupement de 602. Au poste même, il y avait un lieutenant dont le capitaine ne voyait pas l'utabilité, car il était toujours là à tenir des discours incohérents et que, n'y comprenant rien, j'accompagnais de "Bin là". Un jour une de mes ASRA (appeées en radio "Matières Grasses" dont j'ai oublié le nom, l'autre s'appelait MAlika, retournée à Paris m'écrivit qu'elle avait dû me défendre : j'avais été accusé par le dit lieutenant, un instituteur breton je crois sans en être sûr, d'être un collecteur de fonds pour le F.L.N. En effet, une fois, lors de nos visites d'A.M.G. une fillette avait remis à mes ASRA un bouquet de fleurs contenant des billets...
    J'ai aussi de ce poste un autre souvenir pénible : une famille furieuse poursuivant l'ambulance : une fillette fièvreuse venait de mourir, probablement de typhoîdeé Salutations.

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  2. J'étais alors médecin-lieutenant au 12e B.I. et j'allais y faire de l'A.M.G. au près du regroupement de 602. Au poste même, il y avait un lieutenant dont le capitaine ne voyait pas l'utabilité, car il était toujours là à tenir des discours incohérents et que, n'y comprenant rien, j'accompagnais de "Bin là". Un jour une de mes ASRA (appeées en radio "Matières Grasses" dont j'ai oublié le nom, l'autre s'appelait MAlika, retournée à Paris m'écrivit qu'elle avait dû me défendre : j'avais été accusé par le dit lieutenant, un instituteur breton je crois sans en être sûr, d'être un collecteur de fonds pour le F.L.N. En effet, une fois, lors de nos visites d'A.M.G. une fillette avait remis à mes ASRA un bouquet de fleurs contenant des billets...
    J'ai aussi de ce poste un autre souvenir pénible : une famille furieuse poursuivant l'ambulance : une fillette fièvreuse venait de mourir, probablement de typhoîdeé Salutations.

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  3. poste difficile la cote 602 en effet cher corrrespondant anonyme ....
    MAIS FACILE PAR COMPARAISON AUX BAROUDS DE LA MONTAGNNE DE CHREA ET DES CHOSES SANGLANTES QUE J AI DU AFFRONTER ET DONT NE NE PEUX PARLER ICI .....

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